Arrêt de travail injustifié : le salarié doit contester dans les 10 jours
Temps de lecture : 3 min
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Une des missions de la Sécurité sociale en 2010 est de renforcer sa politique de lutte contre les fraudes.
Lutte contre les arrêts maladie injustifiés
L’accent est notamment mis sur la lutte contre les arrêts de travail injustifiés (loi de financement de la Sécurité sociale pour 2010). L’un des arguments pour empêcher les arrêts maladie abusifs est de suspendre le versement des indemnités journalières de la Sécurité sociale.
En tant qu’employeur, vous êtes l’un des acteurs de cette lutte contre les arrêts de travail de complaisance. Parmi les moyens mis à votre disposition, figure la contre-visite médicale : vous demandez à un médecin de rendre visite au salarié en arrêt maladie afin de vérifier le bien fondé de cette absence.
Pour rappel, pour bénéficier des indemnités complémentaires, l’ouvrier doit justifier au moment de l’arrêt de travail :
- soit de 3 mois d’ancienneté dans l’entreprise ;
- soit de plus d’1 mois d’ancienneté dans l’entreprise, s’il a acquis au moins 750 points de retraite complémentaire ;
- soit, pour les ouvriers âgés de moins de 25 ans, d’1 mois d’ancienneté ;
- soit d’1 mois d’exécution pour les contrats d’apprentissage.
Pour connaître toutes les étapes de la contre-visite médicale, les Éditions Tissot vous conseillent leur ouvrage « Gérer le personnel du BTP ».
Arrêt maladie injustifié : communication à la CPAM
Si la contre-visite médicale conclut à l’absence de justification de l’arrêt de travail ou fait état de l’impossibilité de procéder à l’examen de l’assuré, le médecin transmet son rapport au service du contrôle médical de la CPAM dans un délai maximal de 48 heures.
Au vu de ce rapport, la Sécurité sociale peut décider de suspendre le versement des indemnités journalières.
Vous devez également informer le salarié des conséquences de cette contre-visite médicale, notamment de la suspension du versement de ses indemnités complémentaires.
Indemnités journalières suspendues : les recours du salarié concerné
La CPAM doit absolument informer le salarié en arrêt maladie de la suspension de ses indemnités journalières.
A compter de la notification de la CPAM, le salarié bénéficie d’une durée limitée pour contester cette décision : il a 10 jours francs pour demander à la CPAM de saisir le service du contrôle médical afin qu’il examine sa situation.
Et le service du contrôle médical doit se prononcer dans les 4 jours francs à compter de la réception de sa demande.
Ces délais, 10 jours et 4 jours, sont également applicables si, suite à un contrôle, les indemnités journalières ont été suspendues et qu’un nouvel arrêt de travail est prescrit. Dans une telle situation, l’avis du contrôle médical de l’assurance maladie est nécessaire pour la reprise du versement des indemnités.
Isabelle Vénuat
Décret n° 2010–957 du 24 août 2010 relatif au contrôle des arrêts de travail, JO du 26
- Fermeture pour Noël dans le Bâtiment : comment procéder ?Publié le 16/12/2024
- Fractionnement des congés payés dans le BTP : comment ça marche ?Publié le 05/11/2024
- Jours fériés : que disent les conventions collectives nationales du BTP ?Publié le 22/10/2024
- Enfant malade BTP : absence autoriséePublié le 24/09/2024
- Rentrée scolaire dans le BTP : une autorisation d’absence pour les salariés ?Publié le 23/08/2024