Budget : les mesures d’économies qui impactent le coût du travail

Publié le 14/10/2024 à 14:14 dans Rémunération.

Temps de lecture : 5 min

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Jeudi 11 octobre, les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale 2025 ont été présentés en Conseil des ministres. Revenons sur les grandes lignes de ces deux projets qui sont pour la majorité liées à des restrictions budgétaires : réforme des exonérations de cotisations patronales, abaissement du seuil d’exonération de la rémunération des apprentis et leur assujettissement à la CSG-CRDS, et diminution de l’aide à l’embauche.

Réforme des exonérations de cotisations patronales

Pour lutter contre le phénomène des « trappes à bas salaires » et du SMIC à vie, le Gouvernement propose de réformer les différents dispositifs d’exonérations de cotisations. Ainsi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025 prévoit de les fusionner afin d’aboutir à un dispositif unique de réduction générale de cotisations patronales. Ce régime entrerait pleinement en vigueur à compter du 1er janvier 2026.

Ainsi, dans un premier temps, il est envisagé de baisser les exonérations de cotisations patronales au niveau du SMIC de :

  • 2 points à compter du 1er janvier 2025 ;
  • 2 points à compter du 1er janvier 2026 pour les salaires jusqu’à 1,3 SMIC.

Les exonérations seraient plafonnées à 3 SMIC mais seraient renforcées entre 1,3 et 1,8 SMIC.

Ainsi, concernant la cotisation patronale d’assurance maladie, son taux est actuellement fixé :

  • à 13 % pour les revenus supérieurs à 2,5 SMIC ;
  • à 7 % pour les rémunérations inférieures ou égales à 2,5 SMIC. 

En application de cette réforme, le plafond serait abaissé à 2,2 SMIC.

Et pour la cotisation d’allocations familiales, le taux est actuellement fixé :

  • à 5,25 % pour les rémunérations supérieures à 3,5 SMIC ;
  • à 3,45 % pour les rémunérations inférieures ou égales à 3,5 SMIC. 

Ce plafond pourrait être fixé à 3,2 SMIC à compter du 1er janvier 2025.

A très court terme, il faut également noter que des changements sont envisagés pour la prime de partage de la valeur. Elle serait prise en compte dans l’assiette des allégements patronaux. Aujourd’hui, elle fait « l’objet d’une exclusion par tolérance doctrinale ». Si cette mesure est votée sans modification, elle devrait s’appliquer aux primes versées depuis le dépôt du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025, soit le 10 octobre 2024.

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