Burn-out : un vrai risque pour les employeurs du BTP
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Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Selon un baromètre santé BTP établi notamment par la CAPEB, 57 % des chefs d’entreprise artisanale du BTP (0 à 20 salariés) se trouvent être « souvent, voire très souvent, stressés ». Les causes sont diverses : rythme de travail trop élevé, manque de sommeil, problème de trésorerie, etc.
Le risque d’un burn-out est donc important d’autant que ces derniers ne sont pas suivis par la médecine du travail.
Mais de quoi s’agit-il exactement et comment en détecter les signes ?
Burn-out : qu’est-ce que c’est ?
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out constitue « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». Le concept de burn-out est imagé en anglais, dans les années quatre-vingt, par l’auteur Freudenberger comme une « maison qui brûle, se consumant de l’intérieur ».
Le burn-out est un trouble dépressif, conséquence d’une montée de stress et d’anxiété, épuisant l’individu jusqu’à ses dernières ressources. On parle aussi volontiers d’épuisement émotionnel. Les travailleurs sont exténués physiquement et psychologiquement, et ils ont de grandes difficultés à récupérer.
Il est de nos jours communément admis que le burn-out est susceptible de toucher tout un chacun, même s’il concerne plus particulièrement les travailleurs les plus émotionnellement exposés et investis dans leur fonction et dans une situation de lourde charge de travail.
Les conséquences sont palpables au niveau de la dégradation des relations interpersonnelles, de l’estime de soi (sentiment d’échec professionnel) et de l’efficacité au travail. Le burn-out peut se manifester, par exemple, lorsqu’un travailleur surmené, s’effondre et s’évanouit sur son lieu de travail, son organisme l’avertissant ainsi du péril dans lequel il se trouve et l’obligeant au repos forcé.
Burn-out : quels sont les signes précurseurs ?
Selon Jean-Edouard Grésy, Ricardo Pérez Nückel et Philippe Emont (Gérer les risques psychosociaux – Performance et bien-être au travail, ESF éditeur, 2012), les signes précurseurs du burn out chez un travailleur peuvent être les suivants :
- un manque de confiance en soi et en son travail ;
- un perfectionnisme envers soi et son travail ;
- des responsabilités nombreuses dans la vie privée ;
- une importance centrale accordée à son travail ;
- une conscience professionnelle particulièrement élevée ;
- des difficultés à déléguer et à travailler en équipe.
- du surmenage ;
- etc.
Un certain nombre de mesures de prévention individuelles et collectives peuvent être prises pour prévenir le risque de burn-out.
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