Convocation à l’entretien préalable : l’oubli d’une mention vous coûtera cher
Temps de lecture : 3 min
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Si vous envisagez de licencier un salarié pour motif personnel ou économique, vous devez convoquer l’intéressé à un entretien préalable au licenciement.
Notez-le : L’entretien préalable est obligatoire sauf pour les licenciements économiques d’au moins 10 salariés sur une période de 30 jours dans les entreprises dotées de représentants du personnel
Vous pouvez envoyer cette convocation par lettre recommandée avec accusé de réception ou bien la remettre en main propre contre décharge, datée et contresignée par votre salarié.
Lettre de convocation à l’entretien préalable : mentions obligatoires
La lettre de convocation doit indiquer :
- l’objet de l’entretien ;
- la date et l’heure de l’entretien ;
- le lieu de l’entretien.
Cette convocation doit aussi mentionner la possibilité pour le salarié de se faire assister (Code du travail, art. L. 1232–4 et D. 1232–5).
Il peut se faire assister par une personne de son choix appartenant au personnel de votre entreprise.
Mais en l’absence d’instances représentatives du personnel, la lettre de convocation doit également :
- mentionner la faculté pour le salarié de se faire assister par un conseiller de son choix, inscrit sur une liste dressée par le préfet ;
- préciser l’adresse de l’inspection du travail et de la mairie où cette liste est tenue à la disposition des salariés.
Lettre de convocation à l’entretien préalable : n’oubliez aucune mention
Un seul oubli, et la procédure de licenciement n’est pas respectée ! Le salarié pourra saisir le conseil de prud’hommes pour demander des dommages et intérêts pour licenciement irrégulier.
La Cour de cassation, dans un arrêt du 9 novembre 2010, vient d’en donner une nouvelle illustration.
Dans cette affaire, l’employeur a bien indiqué la faculté pour le salarié de se faire assister par un conseiller extérieur. Il a indiqué l’adresse de l’inspection du travail où le salarié pouvait trouver cette liste. Il a mentionné la mairie également, sans toutefois donner ses coordonnées … Grosse erreur… Il a été condamné à verser plus de 3.000 euros de dommages et intérêts pour licenciement irrégulier…
L’omission de l’une de ces adresses constitue une irrégularité de procédure qui ouvre droit au salarié à une indemnité maximale d’un mois de salaire (Code du travail, article L. 1235–2).
Ne négligez donc pas la rédaction de la lettre de convocation… à moins que vous préfériez sortir le chéquier…
Pour éviter de vous retrouver dans une telle situation, nous mettons à votre disposition un des modèles de convocation à un entretien préalable au licenciement, issu de notre publication « Modèles commentés pour la gestion du personnel ».
Audrey Debonnel
Cour de cassation, chambre sociale, 9 novembre 2010, n° 09–41578 (la lettre de convocation à un entretien préalable au licenciement doit contenir les adresses de l’inspection du travail et de la mairie où le salarié peut consulter la liste des conseillers)
- Rupture du contrat de travail : quels délais de préavis ?Publié le 20/01/2025
- Licenciement économique : la liste des offres de reclassement doit préciser les critères de départagePublié le 17/01/2025
- Modification du contrat de travail pour motif économique : bien répondre aux interrogations des salariés en cas d’offre imprécisePublié le 13/12/2024
- Gérer la procédure d’inaptitudePublié le 09/12/2024
- Licenciement économique : les offres de reclassement doivent préciser toutes les mentions imposées par le Code du travailPublié le 15/11/2024