Convocation à un entretien préalable : possible par Chronopost

Publié le 21/02/2011 à 00:00, modifié le 11/07/2017 à 18:21 dans Licenciement.

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Avant d’envisager le licenciement d’un salarié, vous devez le convoquer à un entretien préalable. La convocation à cet entretien peut être adressée par lettre recommandée ou remise en main propre. La Cour de cassation reconnaît un autre mode d’acheminement.

Convocation à un entretien préalable de licenciement

L’entretien préalable est un moment important si vous envisagez un licenciement. Il est l’occasion d’échanger, de dialoguer avec le salarié. Vous lui présentez les motifs qui vous conduisent à envisager un licenciement. Vous recueillez également ses explications (Code du travail, art. L. 1232–3).

Cet entretien préalable ne peut avoir lieu moins de 5 jours ouvrables après la présentation de la convocation. Ce délai permet au salarié de préparer l’entretien, d’organiser sa défense, faire appel à un conseiller, etc.

Convocation à un entretien préalable : justifier la date de réception

Pour prouver le respect du délai de 5 jours, la convocation est effectuée par lettre recommandée ou par lettre remise en main propre contre décharge (Code du travail, art. L. 1232–2).

La Cour de cassation précise dans sa décision du 8 février 2011 que l’envoi de la convocation par lettre recommandée avec demande d’avis de réception (LRAR) ou par remise en main propre contre décharge n’est qu’un moyen légal de prévenir toute contestation sur sa date de réception.

Arrêt de la Cour de cassation, chambre sociale, 8 février 2011, n° 09–40027 (pdf | 6 p. | 68 Ko)
Notez-le
La Cour de cassation indique « lettre recommandée avec demande d’avis de réception » alors que le Code du travail stipule simplement « lettre recommandée ». Si vous optez pour une lettre recommandée, il est donc conseillé de demander un avis de réception (LRAR).

Un système de transport rapide de courrier qui permet de justifier des dates d’expédition et de réception des lettres peut être utilisé pour acheminer une convocation à un entretien préalable. Dans cette affaire jugée par la Cour de cassation, l’employeur avait adressé la convocation par Chronopost.

Faire appel à un service de messagerie rapide pour convoquer un salarié à un entretien préalable ne constitue pas une irrégularité dans la procédure de licenciement.

Rappel : Le Code du travail prévoit que lorsque l’employeur décide de licencier un salarié, il lui notifie sa décision par lettre recommandée avec avis de réception. La Cour de cassation avait déjà précisé, dans ce cas, que la LRAR n’est qu’un moyen légal de prévenir toute contestation sur la date de notification du licenciement.

Pour plus de précisions sur la procédure de licenciement, les Editions Tissot vous proposent leur ouvrage « Gérer le personnel ».


Cour de cassation, chambre sociale, 8 février 2011, n° 09–40027 (une convocation à un entretien préalable peut être acheminée par un transporteur de messagerie si vous pouvez justifier de la date de réception)