Convocation orale à l’entretien préalable de licenciement : un vice de procédure
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Licenciement : une convocation écrite
Selon le Code du travail, la convocation a un entretien préalable de licenciement est effectuée par lettre recommandée ou par remise en main propre contre décharge (Code du travail, art. L. 1232–2).
Vous pouvez ainsi justifier de la date de réception de la convocation. En effet, entre la présentation de la convocation et l’entretien préalable de licenciement, vous devez respecter un délai d’au moins 5 jours ouvrables.
La Cour de cassation valide d’autres modes de transmission. Ainsi, vous pouvez faire appel à un transporteur si ce recours permet de justifier de la date d’expédition et de réception. La convocation peut également être remise par voie d’huissier.
Et si le salarié refuse la convocation remise en main propre, ne procédez pas à une convocation orale, même par huissier.
Licenciement : conséquences d’une convocation orale
Une convocation orale à un entretien préalable est une irrégularité de procédure. Le salarié a droit à une indemnité qui varie en fonction de son ancienneté et de la taille de l’entreprise.
Si le salarié est un salarié protégé, l’inspecteur du travail refusera l’autorisation de licenciement. Une convocation orale ne déclenche pas le délai de 5 jours. Et le Conseil d’Etat a confirmé que le délai minimal de 5 jours entre la convocation à l’entretien préalable au licenciement et la tenue de cet entretien constitue une formalité substantielle, dont la méconnaissance vice la procédure de licenciement. S’il le fait, l’autorisation pourra être annulée suite au recours du salarié protégé.
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Conseil d’Etat, 30 décembre 2015, n° 384290 (une convocation orale ne déclenche pas le délai minimal de 5 jours, ce qui constitue un vice de la procédure de licenciement qui entraine la nullité du licenciement du salarié protégé)
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