Cotisations sociales dans le BTP : appliquer l’assiette minimale en cas de pratique de l’abattement pour frais professionnels
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Assiette minimale de cotisations dans le BTP : l’obligation de vérification mensuelle
Les cotisations de Sécurité sociale ne peuvent s’appliquer que sur une assiette atteignant un montant minimal. La question se pose du mode de calcul de cette assiette minimale lorsqu’un salarié du BTP bénéficie de la déduction forfaitaire spécifique.
Si l’assiette servant au calcul de la cotisation maladie doit être abattue de 10 % avant l’application du taux lorsque le salarié bénéficie de la déduction forfaitaire spécifique, l’application de cette déduction ne doit pas avoir pour conséquence de ramener la rémunération soumise à cotisations à un niveau inférieur à l’assiette minimale, calculée sans réduction de 10 %.
Assiette minimale de cotisations dans le BTP : la régularisation suite à vérification
Si l’assiette réelle, abattue ou non, n’atteint pas sur le mois l’assiette minimale, l’employeur doit procéder au calcul des cotisations sur la base de l’assiette minimale et non sur l’assiette réelle.
Les cotisations concernées par ce mécanisme d’assiette minimale sont les suivantes : cotisation maladie, cotisations vieillesse, cotisation FNAL, cotisation pénibilité, contribution au dialogue social, CSA, cotisation Pôle Emploi, cotisation AGS, versement transport, CSG-CRDS, cotisation formation professionnelle, cotisation de prévoyance complémentaire, cotisation de retraite complémentaire, AGFF, CET, APNAB, cotisation intempérie, cotisation AT-MP et contribution à l’effort de construction.
Assiette minimale de cotisations dans le BTP : le mode de calcul de l’assiette minimale
L’assiette minimale correspond, par principe, au SMIC horaire multiplié par le nombre d’heures travaillées par le salarié, avec prise en compte, le cas échéant, des majorations pour heures supplémentaires ou complémentaires. Doit aussi être prise en compte l’indemnité de précarité versée au terme d’un contrat à durée déterminée.
Les indemnités de petits déplacements ne sont pas à intégrer pour le calcul de l’assiette minimale, peu important que le salarié soit concerné ou non par la déduction forfaitaire spécifique.
Si le salaire minimum conventionnel (SMC) auquel peut prétendre un ouvrier ou un ETAM du BTP est supérieur au SMIC, alors l’assiette minimale doit être calculée à partir du SMC horaire et non du SMIC.
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Olivier CASTELL
www.didrh.fr
Cour de cassation, 2e chambre civile, 9 février 2017, n° 15–20.858 (l’assiette minimale de cotisation s’apprécie à chaque paie même en cas de pratique de l’abattement pour frais professionnelle)
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