Edito de février : l’apprentissage ne remplit plus sa mission
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L’apprentissage rate sa cible : c’est en substance le message délivré par le conseil d’analyse économique (CAE) dans une note du 7 janvier qui dénonce le faible taux d’insertion des jeunes peu ou pas qualifiés.
Malgré le doublement des effectifs d’apprentis depuis 20 ans et la forte progression des moyens financiers, le système fait la part belle aux étudiants de l’enseignement supérieur, tandis que le nombre d’entrées en apprentissage de jeunes sans diplôme a chuté de manière significative depuis 2011.
Parmi les dysfonctionnements pointés du doigt, la multiplication des intervenants, dont les actions mal coordonnées concourent à une gouvernance opaque, avec un grand nombre d’intermédiaires et un pilotage déficient.
En cause également, la répartition de la taxe d’apprentissage, plus précisément le mécanisme du « hors quota », dont l’affectation libre oriente une part trop substantielle des fonds vers l’enseignement supérieur.
Enfin, selon le rapport, les formations sont trop rarement en adéquation avec les besoins des entreprises. La faute selon eux au rôle central de l’Education nationale qui reste peu connectée aux évolutions du marché du travail et à la validation des formations par le rectorat.
Face à ce constat, les auteurs de la note proposent une réforme en profondeur des formations en alternance afin de les rendre plus simples, plus transparentes, et plus attrayantes pour les entreprises comme pour les jeunes.
Parmi les pistes explorées, la fusion de l’apprentissage et du contrat de professionnalisation, dont les financements seraient unifiés via une subvention unique modulée en fonction des niveaux de diplôme.
Mais aussi, l’institution d’un système unique de certification des formations en alternance via la création d’agences de certification commanditée par une commission nationale réunissant tous les acteurs concernés.
Les auteurs plaident aussi pour une modulation, des subventions en fonction des diplômes en privilégiant ceux qui favorisent le plus l’insertion et, de la contribution des entreprises en fonction du devenir de leurs alternants
Une proposition qui ne manquera pas de faire réagir.
Florence Labbé
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