Egalité professionnelle : le défaut de publication de l’index peut entrainer une pénalité financière en 1 mois !
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Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Aménagement de la négociation relative à l’égalité professionnelle
Ces derniers temps, concernant l’égalité professionnelle, on a beaucoup parlé des nouvelles obligations relatives aux écarts de rémunération et à l’index (voir notre article « Ecarts de rémunération entre les femmes et les hommes : les nouvelles obligations des entreprises »).
Mais les anciennes obligations n’ont pas pour autant disparues notamment celle de négocier un accord ou à défaut établir un plan d’action sur l’égalité professionnelle (Code du travail, art. R. 2242-2).
Cet accord (ou plan) doit fixer des objectifs de progression et les actions permettant de les atteindre, accompagnés d’indicateurs chiffrés, portant sur différents domaines d’action parmi lesquels doit figurer la rémunération.
Il est désormais prévu, dans les entreprises d’au moins 50 salariés, que les objectifs de progression, les actions et les indicateurs chiffrés fixés dans ce domaine tiennent compte des nouveaux indicateurs relatifs aux écarts de rémunération et des mesures de correction définies.
Mise en demeure par l’inspection du travail
Jusqu’à présent, lorsque l’inspection du travail constatait qu’une entreprise n’était pas couverte par un accord ou un plan d’action sur l’égalité professionnelle, elle pouvait la mettre en demeure d’y remédier dans un délai de 6 mois. Désormais, ce délai est fixé selon la nature du manquement et la situation constatée et ne peut être inférieur à 1 mois. Autrement dit le délai peut être de seulement 1 mois alors qu’il était de 6 avant.
Cette possibilité de mise en demeure est aussi étendue aux entreprises n’ayant pas publié les informations relatives aux écarts de rémunération ou pas défini de mesures de correction.
Pendant le délai de mise en demeure, l’employeur doit communiquer des éléments prouvant qu’il respecte bien ces obligations, par exemple la preuve de la publication des indicateurs, sinon il doit justifier de sa défaillance. Le motif sera en effet pris en compte pour déterminer le montant de la pénalité encourue.
Rappelons que cette pénalité peut atteindre au maximum 1 % des rémunérations et gains versés aux travailleurs au cours des périodes au titre desquelles l'entreprise ne respecte pas l'une des obligations sur l’égalité professionnelle.
Il est précisé que les revenus d’activité qui constituent la base de calcul de cette pénalité sont ceux du mois entier qui suit le terme de la mise en demeure. La pénalité est due pour chaque mois entier à compter du terme de la mise en demeure et jusqu’à ce que l’inspection du travail reçoive la preuve par l’entreprise du respect de ses obligations (par exemple la preuve de la publication des indicateurs).
BDES et indicateurs relatifs aux écarts de rémunération
Il est précisé que la BDES comporte les indicateurs relatifs aux écarts de rémunération entre les femmes et les hommes et aux actions mises en œuvre pour les supprimer.
Il s’agit surtout de mettre à jour la partie règlementaire du Code du travail sur le sujet puisque cette obligation existait déjà (voir notre article « BDES : quelles informations faut-il donner aux élus sur l’égalité professionnelle ? »).
Pour aider les entreprises avides de contenu sur la BDES, notre solution BDES Online propose une aide thématique pour savoir ce qu’il faut faire figurer dans chaque rubrique de la BDES. Des tableaux vous permettent aussi de savoir pour chacune des consultations obligatoires, quelles sont les informations à donner aux élus et comment nous conseillons de les classer dans la BDES. Nous proposons également un livre blanc sur la règlementation de la BDES offert aux abonnés BDES Online.
Décret n° 2019-382 du 29 avril 2019 portant application des dispositions de l'article 104 de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel relatif aux obligations en matière d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l'entreprise, Jo du 30
Juriste en droit social et rédactrice au sein des Editions Tissot
Diplômée du master 2 DPRT de la faculté de droit de Montpellier et experte en droit social, je suis spécialisée dans la rédaction juridique. Au sein des Editions Tissot, je participe à l'animation...
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