Embauche de personnel dans le BTP : un classement hiérarchique imposé à l’employeur
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Classement à l’embauche dans le BTP : l’impact du diplôme des ouvriers indépendant du poste
Lorsque le nouvel embauché est titulaire à son entrée dans l’entreprise d’un certain diplôme, les conventions collectives imposent aux parties un classement à hauteur d’un niveau et d’une position minimaux.
Lors de l’embauche d’un ouvrier par une entreprise de Travaux publics, tout candidat possédant un CAP, un BEP, un certificat de formation AFPA ou un diplôme de niveau 5 reconnu par l’Education nationale doit être classé au minimum au niveau 2 position 1. Pour un candidat possédant un BP, un BT, un baccalauréat technologique ou professionnel ou un diplôme de niveau 4, le contrat de travail doit prévoir un classement minimum au niveau 2 position 2.
Lors de l’embauche d’un ouvrier par une entreprise du Bâtiment, tout candidat possédant un CAP, un BEP, un certificat de formation AFPA ou un diplôme de niveau 5 reconnu par l’Education nationale doit être classé au minimum au niveau 2 coefficient 185. Pour un candidat possédant un BP, un BT, un baccalauréat technologique ou professionnel ou un diplôme de niveau 4, le contrat de travail doit prévoir un classement minimum au niveau 3 position 1 coefficient 210. Enfin, lorsqu’un ouvrier prépare dans l’entreprise un diplôme de niveau 5 mais échoue à l’examen, il doit être classé à l’issue de l’examen au minimum au niveau 1 position 2 coefficient 170.
Ces classements minimaux doivent être respectés dès lors que le nouvel ouvrier dispose d’un des diplômes listés. Et ce même si l’ouvrier ne met pas en œuvre les compétences acquises grâce à son diplôme pour exécuter les missions prévues dans son contrat de travail. Voilà la position des juges récemment affirmée. Par exemple, un diplôme d’électricien visé par les conventions collectives doivent permettre au nouvel embauché de disposer du classement minimum prévu même s’il est embauché comme menuisier.
Classement à l’embauche dans le BTP : l’impact du diplôme des ETAM et cadres dépendant du poste
Les conventions collectives des ETAM et des cadres du BTP imposent elles aussi un classement minimal à l’embauche pour les salariés titulaires de certains diplômes.
Pour les ETAM du Bâtiment et des Travaux publics, en fonction du diplôme, le salarié doit être classé au minimum au niveau B, C ou E.
Pour les cadres des Travaux publics, le salarié doit être classé au niveau A position 1 ou au niveau A position 2 en fonction du diplôme.
Pour les cadres du Bâtiment, le salarié doit être classé en position A coefficient 60, 65, 70, 75 ou 85 à condition de détenir un certain diplôme et en fonction de l’âge du salarié à l’embauche.
Pour plus d’information sur la classification des salariés du bâtiment, les Editions Tissot vous conseillent leur documentation « Social Bâtiment ».
Olivier CASTELL
www.didrh.fr
Cour de cassation, chambre sociale, 31 mars 2016, n° 14–21.458 (les conventions collectives du BTP ouvriers imposent des classements minimaux en fonction du diplôme indépendant du poste occupé)
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