Inaptitude : le salarié doit prouver que votre proposition de reclassement n'a pas été faite loyalement

Publié le 16/09/2024 à 12:15 dans Sécurité et santé au travail.

Temps de lecture : 3 min

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L’inaptitude d’un salarié vous soumet, en principe, à une obligation de reclassement qu’il vous revient d'exécuter loyalement. Dès lors que cette obligation est réputée satisfaite, il revient au salarié alléguant votre manque de loyauté d’en rapporter la preuve.

Déclaration d’inaptitude et obligation de reclassement : rappels

Sauf exception, la déclaration d’inaptitude d’un salarié vous astreint à une obligation de reclassement

Le Code du travail répute cette obligation satisfaite dès lors que vous proposez au salarié un autre emploi : 

  • approprié à ses capacités ;

  • au sein de l'entreprise ou, le cas échéant, des entreprises du groupe auquel elle appartient ;

  • aussi comparable que possible à l'emploi précédemment occupé, au besoin par la mise en œuvre de certaines mesures (ex : aménagements, adaptations ou transformations de postes) ;

  • aligné sur les conclusions écrites du médecin du travail ainsi que sur ses indications relatives aux capacités du salarié.

Précisons que la Cour de cassation suspend le jeu de cette présomption à une exigence supplémentaire tenant à la loyauté de l’offre de reclassement proposée (Cass. soc. 26 janvier 2022, n° 20-20.369).

Mais alors, à qui incombe la charge de la preuve lorsqu’un salarié vous reproche, justement, d’avoir fait preuve de déloyauté dans la mise en application de votre obligation ? 

Retour sur la réponse capitale récemment livrée par la chambre sociale. 

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