Le bruit : un risque à ne pas négliger dans le BTP
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Un risque méconnu
Alors même que vos salariés sont régulièrement soumis à des bruits de forte intensité sur les chantiers, notamment du fait de l’utilisation de marteau-piqueur, meuleuse, perforateur etc., sans compter les nuisances sonores apparaissant dans le cadre des situations de travail en coactivité, ce risque est trop souvent méconnu.
Or, vous devez garder à l’esprit que ce risque doit être évalué.
Il doit apparaître dans votre document unique afin que vous puissiez mettre en place également des mesures de prévention en vue de protéger vos salariés de ces nuisances sonores.
A titre informatif, 80 dB (A) correspond au seuil de nocivité pour une exposition de 8 h/jour et pour lequel vous devez déclencher une action de prévention.
L’OPPBTP alerte en indiquant que les surdités représentent 2 % des maladies professionnelles dans le BTP, ce qui le porte au deuxième secteur le plus touché en France après celui de la métallurgie.
Les EPI : des solutions de prévention
Il vous appartient donc de prendre les mesures de prévention visant à supprimer ou à réduire au minimum les risques résultant de l’exposition au bruit, en tenant compte du progrès technique et de la disponibilité de mesures de maîtrise du risque à la source.
Pour évaluer ce risque, vous pouvez mesurer les niveaux de bruit auxquels vos travailleurs sont exposés.
L’évaluation de ces mesures de niveaux de bruit vous permet ainsi d’adapter les EPI nécessaires à la protection tels que la mise en place de dispositif d’insonorisation, de protecteurs individuels contre le bruit - PICB - comme les casques anti-bruit, bouchons d’oreilles etc.
La campagne de l’OPPBTP vous permet d’obtenir des conseils pour limiter ce risque et découvrir les solutions de prévention. Vous pouvez également bénéficier d’offres proposées par 9 fabricants d’équipements de protection individuelle, partenaires de l’OPPBTP.
Pour conclure, vous devez retenir que vous avez cette obligation de respecter les principes généraux de prévention, à savoir :
- d’éviter les risques ;
- d’évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;
- de combattre les risques à la source ;
- d’adapter le travail à l'homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ;
- de tenir compte de l'état d'évolution de la technique ;
- de remplacer ce qui est dangereux par ce qui n'est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;
- de planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l'organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral et au harcèlement sexuel, ainsi que ceux liés aux agissements sexistes ;
- de prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ;
- de donner les instructions appropriées aux travailleurs.
A défaut, il convient de vous rappeler que vous mettez votre responsabilité en cause en cas de reconnaissance d’une maladie professionnelle.
« Contre le bruit, j’agis », campagne de prévention mise en place par l’OPPBTP le 11 mars 2021
Juriste en droit social pour une entreprise du Bâtiment
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