Le risque de retournement d’engins de chantier
Temps de lecture : 3 min
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Ce risque existe et est déjà survenu. Les conséquences peuvent être mortelles. Sur un chantier, un travailleur conduisant une pelle mécanique autour du bassin d’une piscine, a emprunté une rampe de terre entre le lieu de déchargement de l’approvisionnement et le chantier. Au passage de l’engin, cette rampe non stabilisée s’est affaissée. La pelle mécanique s’est ainsi couchée et le conducteur a été écrasé par l’engin de chantier. Il ne faut donc pas le prendre à la légère.
L’évaluation du risque de retournement
Conformément aux principes généraux de prévention des risques, vous devez évaluer l’ensemble des risques sur vos chantiers impliquant l’usage d’engins.
Ceci a d’autant plus d’importance lorsque le terrain présente des dénivellations, des accès et zones de manœuvre étroites et que les engins sont utilisés à des fins de manutention mécanique.
C’est notamment à cette occasion que le risque de retournement est le plus propice.
Vous devez donc porter une attention particulière aux conditions climatiques pouvant créer une instabilité du terrain et ainsi influer sur l’adhérence et la visibilité.
La suite du contenu est réservée aux abonnés à l'Actualité Premium
Essayez l'Actualité Premium
À partir de 9,90€ / mois- Déblocage de tous les articles premium
- Accès illimité à tous les téléchargements
L’évaluation du risque de retournement
Conformément aux principes généraux de prévention des risques, vous devez évaluer l’ensemble des risques sur vos chantiers impliquant l’usage d’engins.
Ceci a d’autant plus d’importance lorsque le terrain présente des dénivellations, des accès et zones de manœuvre étroites et que les engins sont utilisés à des fins de manutention mécanique.
C’est notamment à cette occasion que le risque de retournement est le plus propice.
Vous devez donc porter une attention particulière aux conditions climatiques pouvant créer une instabilité du terrain et ainsi influer sur l’adhérence et la visibilité.
Mise en place de mesures de prévention
A la suite de cette évaluation, vous devez mettre en place des mesures de prévention qui porteront par exemple sur les aspects suivants :
- le choix d’engins en adéquation avec les travaux à réaliser et la configuration du terrain ;
- le respect des limites de charge de levage et de transport ;
- le respect des limites de pentes admissibles définies dans la notice d’instruction du constructeur ;
- la mise à disposition d'engins pourvus de dispositifs de protection contre le retournement ;
- la mise à disposition d’engins équipés d’un système de retenue au poste de conduite ;
- la mise à disposition d’engins équipés de dispositifs permettant d’assurer la visibilité depuis le poste de conduite (rétroviseurs, caméra de recul, caméra 360°, caméra avec système de détection etc.) ;
- éclairer les zones de travaux et les voies d’accès ;
- conserver sur le chantier les résultats des VGP1 et les signalements consignés dans le registre d’observations ;
- conserver le carnet d’entretien et de maintenance dans l’engin de levage ;
- intégrer un plan d’installation de chantier ;
- délimiter les zones de stockage à distance des pentes ou talus ;
- créer des voies de circulation et des zones de manœuvre adaptées (stabilisation du terrain, talutage, largeur des voies adaptée aux engins, délimitation et signalisation) et établir un plan de circulation à intégrer dans le plan général de coordination etc.
Cette évaluation et ces mesures de prévention doivent être recueillies dans le DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels).
Ce document obligatoire doit être mis à jour annuellement et présenté au comité social et économique (CSE).
Notez le
A défaut de DUERP et de sa mise à jour, vous vous exposez à une amende prévue pour les contraventions de 5e classe dont le montant est de 7500 € pouvant aller jusqu'à 15 000 € en cas de récidive.
L’information et la formation de vos salariés conducteurs d’engins
Vous avez également l’obligation en votre qualité d’employeur de procéder à l’information et à la formation de l’encadrement (conducteurs de travaux par exemple) et de l’ensemble des salariés intervenants aux risques présents sur le chantier.
Vous devez également former vos conducteurs et délivrer les autorisations de conduite.
Vos compagnons doivent être titulaires du CACES (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) correspondant aux engins utilisés.
Un suivi individuel renforcé des titulaires d’une autorisation de conduite par le médecin du travail doit également être mis en place.
Notez le
En cas de survenance d’un accident lié à un retournement d’engin ou d’une visite inopinée sur chantier de l’inspection du travail, si vos conducteurs n’étaient pas habilités à la conduite de ces engins, vous en seriez responsable civilement et pénalement au-delà du risque d’arrêt du chantier.
En effet, il vous appartient de protéger la santé et la sécurité de vos salariés.
Juriste en droit social pour une entreprise du Bâtiment
- Travail au froid dans le BTP : comment protéger les salariés ?Publié le 23/12/2024
- Santé sur les chantiers : état des lieux un an après la campagne sur l’hygiène lancée par l’OPPBTPPublié le 19/11/2024
- Prévention des chutes de hauteur : le guide de l’OPPBTPPublié le 22/10/2024
- Attention au risque de collision entre les engins et les piétons sur vos chantiers !Publié le 24/09/2024
- L’usure professionnelle : un risque non négligeable dans le BTPPublié le 24/09/2024