Licenciement : la rémunération du conseiller du salarié
Temps de lecture : 3 min
Contenu proposé par les :
Moins de jargon, plus de solutions
Les Éditions Tissot facilitent l'application du droit du travail au quotidien dans les entreprises.
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Conseiller du salarié : définition
Avant d’envisager un licenciement, vous devez convoquer le salarié à un entretien préalable. La lettre de convocation précise qu’il peut être assisté :
- d’une personne de son choix appartenant au personnel de l’entreprise (par exemple un représentant du personnel ou tout autre salarié de son choix) ;
- ou d’un conseiller inscrit sur une liste arrêtée par le préfet, si l’entreprise n’a pas de représentants du personnel.
Dans ce dernier cas, vous devez également indiquer l’adresse de la mairie et celle de l’inspection du travail où il peut disposer de la liste des conseillers extérieurs.
Le conseiller du salarié est chargé d'assister le salarié lors de l'entretien préalable au licenciement dans les entreprises dépourvues de représentants du personnel. Il est tenu au secret professionnel astreint à une obligation de discrétion dans le cadre de l'exercice de sa mission.
Conseiller du salarié : la rémunération de ses absences
Le conseiller du salarié exerce ses fonctions à titre gratuit. Toutefois, l’exercice de sa mission n'entraîne aucune diminution de salaire. En effet, ses absences pendant ses heures de travail, pour l'exercice de sa mission sont rémunérées par son employeur.
L’Etat rembourse ensuite l’employeur des salaires maintenus pendant les absences, ainsi que les avantages et les charges sociales correspondants. Ce remboursement est mensuel. Il est effectué sur la base de la demande établie par l’employeur et contresignée par le conseiller du salarié.
Cette demande doit être accompagnée d’une copie du bulletin de paie et des attestations des salariés qui ont bénéficié de l’assistance du conseiller.
La Cour de cassation précise, dans une décision récente, que le salarié qui réclame la rémunération du temps passé hors de l’entreprise pendant ses heures de travail pour sa mission de conseiller, doit remettre à son employeur les attestations des salariés bénéficiaires de son assistance. Ces attestations ne sont pas simplement nécessaires pour le remboursement des heures de mission par l’Etat.
En effet, le conseiller du salarié ne bénéficiant pas d’une présomption de bonne utilisation de son crédit d’heures, il doit produire les attestations à l’employeur pour que ce dernier lui rémunère son temps de mission.
Cour de cassation, chambre sociale, 23 juin 2021, n° 19-23.847 (le conseiller du salarié ne bénéficiant d’une présomption d’une bonne utilisation de son crédit d’heures doit remettre les attestations des salariés à son employeur pour être payé)
Juriste en droit social et rédactrice au sein des Editions Tissot
- Rupture du contrat de travail : quels délais de préavis ?Publié le 20/01/2025
- Licenciement économique : la liste des offres de reclassement doit préciser les critères de départagePublié le 17/01/2025
- Modification du contrat de travail pour motif économique : bien répondre aux interrogations des salariés en cas d’offre imprécisePublié le 13/12/2024
- Gérer la procédure d’inaptitudePublié le 09/12/2024
- Licenciement économique : les offres de reclassement doivent préciser toutes les mentions imposées par le Code du travailPublié le 15/11/2024