Période d’essai des ouvriers du Bâtiment : retour aux anciennes habitudes

Publié le 29/05/2019 à 08:08 dans Embauche BTP.

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Le retour aux conventions collectives de 1990 pour les ouvriers doit vous conduire à être vigilant sur la période d’essai de vos ouvriers, notamment ceux en CDD.

Période d’essai des ouvriers du Bâtiment : une durée maximale de 3 semaines en cas de CDD

Les conventions collectives du 7 mars 2018 avaient remis à jour la période d’essai des ouvriers du Bâtiment en prévoyant une période d’essai maximale de 2 mois au lieu de 3 semaines.
Ce changement n’avait pas eu d’impact pour les périodes d’essai des salariés en CDI mais en a eu pour les salariés en CDD. En effet pour les ouvriers embauchés en CDD de plus de 6 mois la nouvelle période d’essai maximale était de 1 mois (le plafond légal).

Suite au retour de l’application des conventions collectives de 1990, il faut à nouveau appliquer une période d’essai maximale de 3 semaines pour les CDD de plus de 6 mois.

Période d’essai des ouvriers du Bâtiment : plus de délai de prévenance pour le salarié en cas de rupture

S’alignant sur la loi, les conventions collectives du 7 mars 2018 avaient prévu qu’un salarié souhaitant rompre sa période d’essai (en CDI comme en CDD) devait respecter un délai de prévenance de 24 à 48 heures selon son temps de présence dans l’entreprise.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui. En effet, les anciennes conventions, de nouveau applicables, prévoient que pendant la période d’essai, les parties peuvent se séparer à tout moment sans préavis.

Cette disposition étant plus favorable que la loi pour les ouvriers désireux d’interrompre leur période d’essai, ces derniers n’ont donc aucun délai de prévenance à respecter.

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Anne-Lise Castell

Juriste en droit social