Petits déplacements BTP : la possibilité d’aménager les zones conventionnelles
Temps de lecture : 4 min
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Petits déplacements BTP : les cinq zones concentriques
Les salariés travaillant sur chantier et placés en situation de petits déplacements bénéficient d’indemnités de panier, de trajet et de transport. Les conventions collectives prévoient un montant minimal forfaitaire pour chaque indemnité.
Pour déterminer quel est le montant à verser, les conventions collectives ont mis en place un système de zones concentriques. Ces zones permettent d’adapter le montant des indemnités de trajet et de transport à l’éloignement du chantier. L’indemnité de panier reste fixe quel que soit le lieu du chantier.
Ces zones sont constituées de cercles de 10 kilomètres de rayon autour du point de départ des petits déplacements. Il existe cinq zones, couvrant des chantiers situés entre 0 et 50 kilomètres. Pour plus de précision sur ce point de départ, téléchargez notre synthèse :
Petits déplacements BTP : les nouvelles zones
Les conventions collectives nationales des ouvriers des Travaux Publics et du Bâtiment permettent également la création de nouvelles zones, à travers des accords paritaires régionaux (Bâtiment et Travaux Publics) ou départementaux (Bâtiment).
De nombreux accords territoriaux ont créé des zones 1a (soit de 0 à 5 km) et des zones 1b (soit de 0 à 10 km), voire des zones 6 (soit de 50 à 60 km).
La Cour de cassation a eu récemment l’occasion de confirmer la légalité des zones additionnelles issues de ces accords paritaires.
Petits déplacements BTP : les zones et le grand déplacement
La Cour de cassation a précisé aussi que l’instauration de nouvelles zones ne peut avoir pour conséquence de priver le salarié du bénéfice du régime du grand déplacement.
En effet, le salarié, travaillant sur un chantier dont l’éloignement ne lui permet pas de regagner chaque soir son domicile, entre dans le champ d’application du régime du grand déplacement. Il bénéficie à ce titre d’une indemnité spécifique, couvrant notamment les frais de logement et de repas, et d’une indemnité de trajet grand déplacement si le temps de trajet n’est pas déduit de son horaire de travail.
Or, les indemnités de petits déplacements et de grands déplacements ne sont pas cumulables. Et le régime des grands déplacements prédomine. En conséquence, même si un chantier se trouve dans un périmètre géographique inclus dans une zone concentrique de petits déplacements existante dans l’entreprise, le salarié doit bénéficier des indemnités de grand déplacement s’il se trouve dans l’impossibilité de rentrer chaque soir à son domicile. Et il ne peut se voir attribuer d’indemnités de petits déplacements.
Pour toutes vos questions relatives au déplacement des salariés dans le Bâtiment, les Editions Tissot vous conseillent leur documentation « Rémunération et paie Bâtiment ».
Olivier CASTELL
didrh.overblog.com
Cour de cassation, chambre sociale du 10 avril 2013, n° 12–13506 (des adaptations aux 5 zones circulaires peuvent être adoptées par accord paritaire régional)
- Nouveautés sociales BTP : ce qui change au 1er janvier 2025Publié le 14/01/2025
- Réduction générale des cotisations patronales BTP : comment la calculer pour le mois de janvier 2025 ?Publié le 14/01/2025
- Index égalité : ce qu’il faut savoir pour 2025 dans le BTPPublié le 14/01/2025
- Salaires minimaux du bâtiment et des travaux publics : les modifications de la semainePublié le 14/01/2025
- Cotisation intempéries : les taux applicables à compter du 1er avril 2025Publié le 10/01/2025