Ramadan dans le BTP : prévention des risques sur chantier
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Ramadan dans le BTP : conditions de travail sur chantier adaptées
Afin de limiter la pénibilité accrue du travail pour les salariés réalisant le Ramadan, il est possible de les réaffecter sur des postes moins exposés aux risques. Sur un chantier de peinture en intérieur et en extérieur, il paraît opportun de faire travailler le salarié en priorité en intérieur en cas de chaleur.
L’organisation du travail sur le chantier doit aussi être pensée de façon à éviter que le salarié soit isolé. La présence en permanence d’un collègue assure une réaction rapide en cas de survenance d’un accident ou d’un malaise du salarié. Le collègue peut aussi veiller à ce que le salarié dispose toujours de sa lucidité et de sa concentration. Il pourra immédiatement vous prévenir s’il constate que le salarié est dans un état physique pouvant entraîner un risque grave et imminent pour sa santé et celle des autres personnes présentes sur le chantier.
N’hésitez pas à prendre contact avec le médecin du travail pour recueillir des conseils adaptés à vos métiers. Si vous estimez que l’état de santé du salarié ne lui permet pas de tenir son poste de travail, vous pourrez demander au médecin du travail de le recevoir afin de juger de son aptitude.
Enfin, vous devez respecter les règles relatives aux abris de chantiers prévues à l’article R. 4534-142-1 du Code du travail. Et notamment vous assurez que les salariés ont accès à un point d’eau. Si le salarié suivant le Ramadan ne pourra pas boire cette eau pendant ses heures de travail, il pourra néanmoins s’en servir pour rafraichir son corps.
Ramadan dans le BTP : modification du temps de travail
Parmi les pistes de réflexion pour limiter la fatigue des salariés faisant le Ramadan, la modification des temps de travail figure en bonne place.
La solution la plus simple, si elle est possible au vu de l’activité de l’entreprise, c’est de décaler les heures de travail. On peut ainsi prévoir, sous certaines conditions, de commencer la journée de travail plus tôt pour limiter les impacts de la chaleur. Cela nécessite de vérifier l’accessibilité du chantier à ces horaires, l’organisation avec les autres corps de métier et les transports des salariés. Sur des chantiers en petits déplacements en zone 5, si les salariés se déplacent avec un véhicule d’entreprise, il est obligatoire de fixer un horaire de travail commun à toute l’équipe. Des désaccords peuvent intervenir entre les salariés suivants ou non le Ramadan. C’est alors à vous qu’il incombe de trancher et de fixer les horaires de travail.
Avec l’accord du salarié, il est aussi envisageable de modifier son temps de travail pendant la durée du Ramadan. Ses horaires de travail peuvent ainsi être diminués mais cela entraîne une baisse temporaire de la rémunération, réduisant les chances d’un accord sur le sujet.
Adaptation plus simple à mettre en œuvre, réduire le temps de pause du midi. En passant en journée continue, on réduit l’amplitude du temps de travail et on permet au salarié d’aller se reposer plus tôt à son domicile. Il faut quand même respecter au moins la règle des 20 minutes de pause toutes les 6 heures de travail consécutives (Code du travail, art. L. 3121-16).
Pour gérer au mieux la sécurité de vos chantiers, les Editions Tissot vous conseillent leur documentation « Sécurité des chantiers du BTP – Guide illustré ».
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