Réduction générale de cotisations patronales : changements au 1er janvier 2024

Publié le 09/01/2024 à 10:10, modifié le 28/10/2024 à 11:23 dans Rémunération.

Temps de lecture : 6 min

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Le SMIC et la cotisation vieillesse déplafonnée augmentent à compter du 1er janvier 2024. La fraction du taux AT/MP sur laquelle peut s’imputer la réduction générale de cotisation est également modifiée. Ces changements ont des répercussions sur les paramètres permettant de calculer la réduction générale de cotisations.

Hausse de la cotisation vieillesse déplafonnée

La cotisation des assurances vieillesse et veuvage est calculée pour partie :

  • sur une fraction plafonnée de la rémunération, soit inférieure ou égale au plafond de la Sécurité sociale ;

  • sur une fraction déplafonnée, soit la rémunération totale.

C’est une cotisation qui est à la charge du salarié et de l’employeur. Mais, le 1er janvier 2024, seule la part patronale déplafonnée est modifiée. A noter que cette hausse avait été annoncée au moment de la réforme des retraites.

Le nouveau taux applicable a été fixé par un décret du 29 décembre 2023. Ainsi, à compter du 1er janvier 2024, pour les employeurs, pour la part déplafonnée, ce taux passe de 1,90 % à 2,02 %, soit une hausse de 0,12 point. Le taux reste fixé à 8,55 % pour la part plafonnée.

Pour la cotisation salariale, les taux restent fixés à :

  • 6,90 % sur la part plafonnée ;

  • 0,40 % sur la part déplafonnée.

Mise en place de plafond pour la réduction des taux de certaines cotisations patronales

Vous bénéficiez d’une réduction de taux de deux cotisations patronales. Il s’agit de :

  • la cotisation d’assurance maladie dont le taux est fixé à 13 % pour les revenus supérieurs à 2,5 SMIC. Taux qui est abaissé à 7 % pour les rémunérations inférieures ou égales à 2,5 SMIC ;

  • la cotisation d’allocations familiales dont le taux est fixé à 5,25 % pour les rémunérations supérieures à 3,5 SMIC. Ce taux est de 3,45 % pour les rémunérations inférieures ou égales à 3,5 SMIC.

La loi de financement de la Sécurité sociale 2024 a mis en place ce qu’on appelle le « bandeau maladie » et le « bandeau famille » afin de maîtriser les coûts des allégements de charges sur salaires. Il s’agit dorénavant d’un montant en euros et plus une référence à un multiple du SMIC. Le décret du 29 décembre fixe ces valeurs.

Pour la cotisation maladie, ce montant est égal au montant le plus élevé parmi les deux suivants :

  • 2,5 fois le SMIC applicable au 31 décembre 2023, soit 4368 euros ;
  • 2 fois le montant du SMIC applicable pour les périodes d’activité ouvrant droit à l’exonération.

Ainsi, pour l’année 2024, première année de l’application de cette nouvelle mesure, le taux de la cotisation d’assurance maladie est réduit pour les salariés dont la rémunération annuelle est inférieure ou égale à 2,5 SMIC applicable au 31 décembre 2023.

Pour la cotisation allocations familiales, ce montant est égal au montant le plus élevé parmi les deux suivants :

  • 3,5 fois le SMIC applicable au 31 décembre 2023, soit 6115,20 euros ;
  • 2 fois le montant du SMIC applicable pour les périodes d'activité ouvrant droit à l'exonération.

Pour l’année 2024, le taux de la cotisation d’allocations familiales est réduit pour les salariés dont la rémunération annuelle est inférieure ou égale à 3,5 SMIC applicable au 31 décembre 2023.

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