Rupture conventionnelle : pendant combien de temps peut-on la contester ?
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Rupture conventionnelle : un commun accord
La rupture conventionnelle permet de rompre le CDI d’un salarié en respectant une procédure particulière qui démarre avec l’organisation d’un ou plusieurs entretiens avec le salarié concerné, la signature d’une convention de rupture et son homologation par l’administration.
Elle doit résulter d’un accord commun entre le salarié et l’employeur ; aucune des deux parties ne doit l’imposer à l’autre.
Mais même une fois homologuée, la rupture conventionnelle peut être contestée dans un délai de 12 mois. La validité de la rupture peut ainsi être remise en cause lorsqu’il y a eu une fraude ou un vice du consentement d’une des parties. Ce sera par exemple le cas si vous avez eu recours à des menaces (voir notre article « Rupture conventionnelle : exemple de vice de consentement »).
Rupture conventionnelle : modalités de contestation
Pour contester une rupture conventionnelle, il faut former un recours devant le conseil de prud’hommes dans un délai de 12 mois à compter de la date d’homologation de la convention.
Passé ce délai, il n’est normalement plus possible de contester la rupture.
Toutefois ce délai de prescription peut être écarté en cas de fraude. Mais encore faut-il que cette fraude ait eu pour but de contourner la prescription d’un an.
Illustration : Un employeur a recours à une rupture conventionnelle afin de se soustraire à la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Cela constitue bien une fraude mais cette fraude ne vise pas à détourner les règles de prescription de la rupture conventionnelle. Par conséquent, elle n’interrompt pas la prescription.
Si la fraude est avérée, le point de départ du délai de 12 mois court à compter du jour où la partie qui invoque la fraude en a connaissance.
Pour être sûr de sécuriser vos ruptures conventionnelles, les Editions Tissot vous conseillent leur documentation « Gérer le personnel ».
Vous pouvez aussi tester vos connaissances sur le sujet en répondant à notre quizz de 10 questions sur la rupture conventionnelle :
Anne-Lise Castell
Cour de cassation, chambre sociale, 22 juin 2016, n° 15–16.994 (en cas de fraude, le délai d’un an pour contester la rupture conventionnelle ne court pas)
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