Rupture conventionnelle : propositions afin d’assurer une rupture sécurisée
Temps de lecture : 4 min
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
La rupture conventionnelle ne peut être conclue qu’avec des salariés en contrat à durée indéterminée. Attention, ce mode de rupture ne peut pas être imposé à un salarié
Rupture conventionnelle : négocier les modalités de la rupture
La rupture conventionnelle se négocie au cours d’un ou de plusieurs entretiens durant lesquels sont notamment fixés :
- le montant de l’indemnité de rupture ;
- la date de fin de contrat, qui ne peut pas intervenir avant le lendemain du jour de l’homologation par l’administration du travail compétente, etc.
Une fois, les négociations terminées, vous rédigez une convention de rupture. A compter de la signature de cette convention, chacun dispose d’un délai de 15 jours calendaires pour se rétracter.
Pour connaître les différentes étapes de la rupture conventionnelle d’un CDI, les Éditions Tissot vous conseillent leur ouvrage « Gérer le personnel ».
Homologation de la rupture conventionnelle
Au terme du délai, vous ou votre salarié adressez la demande d’homologation à l’unité territoriale compétente (anciennement DDTEFP).
L’administration du travail dispose d’un délai de 15 jours ouvrables pour homologuer la convention de rupture, à partir du lendemain de la réception de la demande d’homologation. A défaut de réponse dans ce délai, la rupture conventionnelle est considérée comme homologuée (Code du travail, L. 1237–14).
Mais face au nombre important de demandes d’homologation, des unités territoriales ont simplifié la procédure :
- elles n’adressent plus d’accusé de réception des demandes d’homologation ;
- elles n’envoient plus les décisions favorables puisque, à la fin du délai de 15 jours, le silence de l’administration vaut homologation de la rupture ;
- certaines ont mis en place une procédure téléphonique afin d’informer les demandeurs lorsque leur dossier est incomplet ou comporte des erreurs. Cela évite qu’un refus soit suivi d’une nouvelle demande et donc d’une nouvelle étude du dossier, c’est-à-dire d’une charge supplémentaire de travail ;
- etc.
Le succès de la rupture conventionnelle et les traitements très disparates d’une unité territoriale à une autre ont conduit le Centre d’analyse stratégique (CAS) à proposer des mesures pour améliorer ce système. Ces évolutions sont nécessaires afin que la rupture conventionnelle reste un système sécurisé et ne devienne pas une source de contentieux.
Rupture conventionnelle : vers une procédure d’homologation plus souple
Puisque la plupart des unités territoriales n’accusent plus réception des demandes d’homologation, le CAS propose une procédure numérisée d’accusé-réception (envoi d’un e-mail).
Pour éviter que les demandes incomplètes fassent l’objet d’une irrecevabilité et que les parties soient dans l’obligation de déposer un nouveau dossier, le CAS propose une procédure souple de rectification.
Cette procédure simplifiée permettrait aux parties de compléter leur demande sans reprendre la procédure depuis le début (convention, délai, demande d’homologation, etc.). De plus, cela déchargerait l’administration.
Autre idée du CAS, faire que l’homologation soit accordée implicitement. C’est-à-dire que si vous êtes sans nouvelle de l’administration à la fin du délai de 15 jours, cela signifie que votre rupture conventionnelle est homologuée.
Et s’il y a une suspicion de détournement de la procédure, le CAS propose de prolonger le délai d’instruction, soit plus de 15 jours.
Isabelle Vénuat
Centre d’analyse stratégique, la note d’analyse, octobre 2010, n° 198, la rupture conventionnelle du contrat de travail
- Ai-je le droit de conclure une rupture conventionnelle alors qu’il existe un litige avec le salarié ?Publié le 16/01/2025
- Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) : prolongé jusqu’au 31 décembre 2025Publié le 24/12/2024
- Rupture conventionnelle : les principales erreurs à éviterPublié le 23/12/2024
- Abandon de poste : la présomption de démission est validée par le Conseil d’EtatPublié le 19/12/2024
- Ai-je le droit d'exiger le paiement d'une indemnité de dédit-formation en cas de rupture conventionnelle ?Publié le 19/12/2024