Salaires 2023 des ingénieurs et cadres de la métallurgie : une hausse de 4,7 %
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Après des premières négociations qui s’étaient soldées par un échec en début d’année, les partenaires sociaux de la métallurgie sont finalement parvenus à un accord le 11 avril 2023 concernant les salaires minimaux des ingénieurs et cadres de la métallurgie.
Salaires des ingénieurs et cadres pour 2023 : les négociations ont mal débuté
C’est en janvier que les partenaires sociaux ont entamé les négociations en vue de réviser les grilles de salaires des ingénieurs et cadres de la métallurgie pour 2023.
Mais celles-ci s’étaient soldées par un échec, les syndicats réclamant 6 % de hausse par rapport à 2022, alors que l’UIMM bloquait à 4,5 %. Plus de détails dans notre article « Salaires 2023 des ingénieurs et cadres de la métallurgie : pas d’accord en vue ! ».
Malgré le procès-verbal de désaccord qui a suivi ces négociations, l’UIMM tout comme les syndicats (CFDT, CFE-CGC et FO) signalaient qu’ils restaient ouverts au dialogue. Ils sont finalement parvenus à un accord fixant l’augmentation des grilles de salaires à hauteur de 4,7 % pour cette année 2023.
Important
Cet accord s’appliquera pour la seule année 2023, sans possibilité d’aller au-delà, la convention collective de la métallurgie du 7 février 2022 entrant en vigueur au 1er janvier 2024. Ainsi, à compter de cette date, une grille unique de salaires minima sera négociée pour toutes les catégories de salariés, cadres comme non-cadres.
Salaires des ingénieurs et cadres pour 2023 : les nouveaux barèmes
Les barèmes sont applicables proportionnellement en cas de survenance en cours d'année d'une entrée en fonction, d'un changement de classement, d'une suspension du contrat de travail, d'un départ de l'entreprise, ainsi qu'en cas de remplacement provisoire (article 25 de la convention collective nationale des ingénieurs et cadres de la métallurgie). Afin de s’assurer que l’ingénieur ou le cadre perçoit bien une rémunération au moins égale à ces minima, la vérification doit se faire en fin d'année ou, en cas de départ de l'entreprise en cours d'année, à la fin du contrat de travail.
Base 35 heures
Pour les entreprises appliquant une durée hebdomadaire de travail effectif de 35 heures (151,66 heures par mois), le nouveau barème, également appelé « barème de principe » fixe une rémunération de 31 597 euros pour le coefficient 100.
Forfait annuel en heures
Pour une durée annuelle de travail comprise entre 1 607 et 1 767 heures, le coefficient 100 est porté à 36 337 euros pour l’année 2023 (incluant la majoration de 15 % prévue pour ce type de forfait).
Notez le
Dans les entreprises soumises à la durée légale du travail de 35 heures, ce barème s'applique aussi aux salariés ayant conclu une convention de forfait en heures sur le mois sur une base moyenne mensuelle d'au moins 160 heures.
Pour une durée annuelle de travail comprise entre plus de 1 767 heures et 1 927 heures, le coefficient 100 est, quant à lui, porté à 41 077 euros (incluant la majoration de 30 % prévue pour ce type de forfait).
Forfait annuel en jours
Le barème est établi sur une base de 218 jours de travail sur l’année. Il est applicable pour les ingénieurs et cadres à temps complet, quel que soit le nombre de jours sur l'année prévu par le contrat de travail, dans le cadre d'un forfait en jours sur l'année. Il ne concerne que les ingénieurs et cadres classés à partir du coefficient 80.
Pour 2023, la rémunération minimale du salarié classé au coefficient 100 est de 41 077 euros (incluant la majoration de 30 % prévue pour ce type de forfait).
Attention
Le barème fixe les salaires minima pour 218 jours de travail effectif. Les valeurs de ce barème doivent être adaptées en fonction du nombre de jours ou de demi-jours de travail effectif, prévu par le contrat de travail de l’ingénieur ou cadre lorsque ce nombre est inférieur au volume du forfait équivalent au temps complet applicable dans l’entreprise.
Forfait sans référence horaire
Ce dernier barème s’adresse aux salariés cadres dont le niveau de responsabilités ainsi que la grande autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps et la prise de décisions, impliquent qu’ils ne peuvent être soumis à la réglementation de la durée du travail.
Pour ces salariés, la rémunération du coefficient 100 est fixée à 49 055 euros pour l’année 2023.
Ce barème ne s’applique pas aux cadres classés aux coefficients 60, 68 et 76 et inclut la majoration de 30 % prévue pour ce type de forfait.
Important
Pour tous les contrats de travail au forfait (en jours sur l’année, en heures sur l’année et sans référence horaire), les barèmes incluent la journée de solidarité prévue par l’article L. 3133-7 du Code du travail.
Vous pouvez retrouver cet accord du 11 avril 2023 dans la convention collective des ingénieurs et cadres de la métallurgie ou le télécharger ici :
Accord du 11 avril 2023 relatif aux appointements annuels minimaux garantis pour l'année 2023
Rédactrice et responsable Conventions collectives au sein des Editions Tissot
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