Social BTP : les mesures à ne pas rater en décembre 2024
Temps de lecture : 9 min
Au 1er décembre 2024, suite à la hausse du SMIC, le montant maximum des indemnités journalières augmente. Au cours du mois de décembre, en matière de santé et sécurité, de nouvelles règles s'appliquent pour les travaux non électriques. Il est également grand temps de déposer les demandes de subvention de prévention des risques ergonomiques.
Nouveau plafond pour les IJSS
La hausse du SMIC au 1er novembre 2024 a un impact sur le calcul des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale (IJSS) en cas d’arrêt maladie non professionnelle.
Il faut savoir qu’il existe une limite sur les rémunérations servant au calcul du salaire journalier de base qui détermine le montant des IJSS versées au salarié. Ce plafond est fixé à 1,8 fois le montant du SMIC mensuel. Avec la hausse du SMIC au 1er novembre 2024, seul est pris en compte le salaire mensuel ne dépassant pas 3243,24 euros.
Ce plafond s’applique pour tout arrêt maladie débutant à compter du 1er décembre 2024. Si le salaire mensuel brut (ou brut abattu pour les salariés soumis à la déduction forfaitaire spécifique) dépasse ce plafond, il n'est pris en compte que dans la limite de ce montant.
Ainsi, pour les arrêts débutant au 1er décembre 2024, le montant maximum des indemnités journalières brutes de Sécurité sociale est égal à 53,31 euros.
Notez le
La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet avait annoncé, lors de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025, qu’il était envisagé de réduire le plafond des revenus pris en compte pour le calcul des IJSS de 1,8 à 1,4 SMIC mensuel. Un projet de décret a été soumis au conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Ce dernier a émis un avis négatif. Pour plus de précisions, vous pouvez consulter l’article : IJSS : un projet de décret envisage de réduire son plafond, le conseil de la CNAM s’y oppose.
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Nouveau plafond pour les IJSS
La hausse du SMIC au 1er novembre 2024 a un impact sur le calcul des indemnités journalières versées par la Sécurité sociale (IJSS) en cas d’arrêt maladie non professionnelle.
Il faut savoir qu’il existe une limite sur les rémunérations servant au calcul du salaire journalier de base qui détermine le montant des IJSS versées au salarié. Ce plafond est fixé à 1,8 fois le montant du SMIC mensuel. Avec la hausse du SMIC au 1er novembre 2024, seul est pris en compte le salaire mensuel ne dépassant pas 3243,24 euros.
Ce plafond s’applique pour tout arrêt maladie débutant à compter du 1er décembre 2024. Si le salaire mensuel brut (ou brut abattu pour les salariés soumis à la déduction forfaitaire spécifique) dépasse ce plafond, il n'est pris en compte que dans la limite de ce montant.
Ainsi, pour les arrêts débutant au 1er décembre 2024, le montant maximum des indemnités journalières brutes de Sécurité sociale est égal à 53,31 euros.
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La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet avait annoncé, lors de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025, qu’il était envisagé de réduire le plafond des revenus pris en compte pour le calcul des IJSS de 1,8 à 1,4 SMIC mensuel. Un projet de décret a été soumis au conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Ce dernier a émis un avis négatif. Pour plus de précisions, vous pouvez consulter l’article : IJSS : un projet de décret envisage de réduire son plafond, le conseil de la CNAM s’y oppose.
Travaux non électriques réalisés à proximité d’ouvrages ou d’installations électriques
Les nouvelles règles de sécurité visant les salariés effectuant des travaux non électriques réalisés à proximité d’ouvrages ou d’installations électriques entrent en vigueur le 19 décembre 2024.
De nouvelles obligations pèsent sur l’entreprise. Afin de protéger les salariés contre le risque électrique, avant le début des travaux, en tant qu'employeur, vous devez en tant qu'employeur disposer d’informations et d’indications précises sur la localisation des ouvrages électriques, leurs caractéristiques et les précautions à prendre.
Subvention de prévention des risques ergonomiques
La subvention « prévention des risques ergonomiques » s’adresse à toutes les entreprises qui, au cours de l’année 2024, ont financé des actions ou des équipements destinés à réduire l’exposition de leurs salariés aux risques professionnels suivants :
- les manutentions manuelles de charges (opération de transport ou de soutien d’une charge) ;
- les postures pénibles définies comme positions forcées des articulations ;
- les vibrations mécaniques.
La demande de subvention doit être déposée sur le site net-entreprises.fr, via le compte AT/MP avant le 31 décembre 2024 pour l’année en cours. Mais attention, les demandes sont traitées par ordre d’arrivée et en fonction du budget qui reste disponible. Si vous souhaitez bénéficier de ce financement, il ne faut donc pas attendre la dernière minute.
Formations éligibles au FNE-formation : l’accord de prise en charge par l’OPCO
Le Fonds national de l'emploi – Formation (FNE-Formation) a pour objet de maintenir les salariés en emploi et de développer leurs compétences. Pour l’année 2024, les financements de formation sont orientés en priorité afin d’accompagner les entreprises dans les domaines suivants :
- la transition écologique : accompagnement de la transition énergétique des modes de production, adaptation à l’épuisement des ressources, adaptation aux conséquences de la crise de l’énergie ;
- la transition alimentaire et agricole : adaptation des méthodes de production, développement de l’agriculture biologique, gestion des ressources alimentaires et valorisation des déchets ;
- la transition numérique : soutien à la mise en œuvre de projets innovants ou nécessitant une forte technicité en matière numérique, accélération de l’hybridation des compétences rendue nécessaire par la digitalisation ;
- la transition démographique : accompagnement spécifique des besoins liés au vieillissement de la population et à la petite enfance pour les secteurs santé humaine, social et médico-social.
Pour l’année 2024, les formations éligibles au FNE-Formation doivent faire l’objet d’un accord de prise en charge par l’OPCO au plus tard le 31 décembre 2024. L’action de formation ne doit pas excéder une durée de 12 mois et doit se terminer au plus tard le 31 décembre 2025.
Point sur les mesures qui doivent prendre fin le 31 décembre 2024
Aide exceptionnelle à l’apprentissage
L’aide exceptionnelle à l’apprentissage, d’un montant de 6000 euros, est attribuée aux contrats conclus jusqu’au 31 décembre 2024. Après cette date, l’aide sera supprimée. Il est donc encore temps d’en bénéficier.
Rappel
Pour les contrats de professionnalisation, l’aide exceptionnelle a été supprimée pour les contrats conclus depuis le 1er mai 2024.
Titre restaurant
Depuis le 18 août 2022, les titres restaurant peuvent être utilisés pour acquitter en tout ou partie le prix de tout produit alimentaire, qu'il soit ou non directement consommable, acheté auprès d'une personne ou d’un organisme exerçant la profession de restaurateur, d'hôtelier restaurateur ou une activité assimilée, ou la profession de détaillant en fruits et légumes.
Cet assouplissement du dispositif devait prendre fin le 31 décembre 2024. Mais cela semble bien parti pour que cette dérogation soit prolongée. En effet, l’Assemblée a adopté, le 20 novembre dernier, une proposition de loi visant à prolonger l'utilisation des titres restaurant pour des achats de produits alimentaires non directement consommables. La mesure devrait être prolongée jusqu’au 31 décembre 2026 si le Sénat vote la loi en l’état.
Avantage en nature véhicule électrique
L’évaluation de l’avantage en nature lié à la mise à disposition d’un véhicule électrique et d’une borne de recharge bénéficie d’un régime social de faveur jusqu’au 31 décembre 2024.
Ainsi, jusqu’à cette date, si vous mettez à la disposition de vos salariés sur le lieu de travail une borne de recharge de véhicules électriques, cet avantage est évalué à partir d’un montant nul, y compris pour les frais d'électricité.
Notez le
Des dispositions particulières s’appliquent lorsque la borne est située en dehors du lieu de travail. Pour en savoir plus, consultez l’article : Avantage en nature véhicule électrique : rappel sur l’application du régime social favorable jusqu’au 31 décembre 2024.
Prise en charge des frais de transports publics
La prise en charge obligatoire des frais de transports publics par l’employeur est fixée à 50 % du coût de l’abonnement sur la base des tarifs de seconde classe. Elle est exonérée de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu pour le salarié. Il faut savoir qu’en 2024, il est possible de financer jusqu'à 75 % du coût de l'abonnement, tout en bénéficiant de ce régime de faveur. Celui-ci prend fin le 31 décembre 2024.
Pour rappel, cette prise en charge est cumulable avec le forfait mobilités durables et la prime carburant.
Frais de transport et forfait mobilités durables
Le 31 décembre 2024 sonne la fin de la valorisation provisoire des plafonds d’exonération sociale et fiscale de la prime de transport et du forfait mobilités durables.
Pour rappel, pour l’année 2024, sont exonérés de cotisations sociales et d’impôts sur le revenu :
- Ia prime de transport jusqu’à 400 euros en métropole et 600 euros dans les territoires ultra-marins ;
- le forfait mobilités durables jusqu’à 700 euros (900 euros pour les territoires ultra-marins) dont 400 euros maximum pour les frais de carburant en métropole.
A compter de l’imposition 2025, le montant de la prime de transport (ou carburant) passera à 300 euros. Le plafond d’exonération sociale et fiscale du forfait mobilités durables sera fixé à 600 euros.
En cas de cumul entre la prise en charge des frais de transport personnel et celle du prix des transports publics, le plafond d’exonération passera à 900 euros.
Depuis 2022, le bénéfice des avantages fiscaux et sociaux de la prime de transport est ouvert à tous les salariés. Mais à compter du 1er janvier 2025, c’est fini. Cet avantage sera de nouveau réservé aux seuls salariés contraints d’utiliser leur véhicule personnel pour effectuer le trajet entre leur domicile et leur lieu de travail en raison de la localisation de leur lieu de résidence habituelle ou de leur lieu de travail, voire de leurs horaires de travail.
Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP)
Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) a pour objet d’organiser le retour à l’emploi des salariés dont la rupture du contrat de travail est fondée sur des motifs économiques.
Un avenant du 22 novembre 2024, qui prolonge la durée de la convention du 26 janvier 2015 relative au contrat de sécurisation professionnelle jusqu'au 31 décembre 2025, est actuellement ouvert à la signature.
Notez le
Les partenaires sociaux se laissent la possibilité d'apporter des évolutions au dispositif, notamment au vu des règles d’assurance chômage qui seront issues de la convention d’assurance chômage en cours d’agrément.
Décret n° 2024-951 du 23 octobre 2024 portant relèvement du salaire minimum de croissance, Jo du 24
Décret n° 2024-552 du 17 juin 2024 relatif à la prévention du risque électrique lié aux travaux d'ordre non électrique réalisés dans l'environnement d'ouvrages ou installations électriques aériens ou souterrains, Jo du 19
Instruction du Ministère du travail du 30 avril 2024 relatif à la mobilisation du FNE-Formation au titre des crédits ouverts par la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024
Décret n° 2023-1354 du 29 décembre 2023 portant prolongation de l'aide aux employeurs d'apprentis et de salariés en contrat de professionnalisation, Jo du 30
Proposition de loi visant à prolonger la dérogation d’usage des titres restaurant pour tous les produits alimentaires, voté par l’Assemblée nationale le 20 novembre 2024
Loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024, Jo du 30
Bulletin officiel de la Sécurité sociale, avantage en nature, paragraphes 800 et 812, 16 mars 2023
Arrêté du 26 décembre 2022 modifiant l'arrêté du 10 décembre 2002 relatif à l'évaluation des avantages en nature en vue du calcul des cotisations de Sécurité sociale, Jo du 31
Loi de finance de la Sécurité sociale pour 2024 n° 2023-1250 du 26 décembre 2023, Jo du 27
Loi n° 2022-1157 du 16 août 2022 de finances rectificative pour 2022, Jo du 17
Arrêté du 28 décembre 2023 portant agrément de l'avenant n° 8 du 15 novembre 2023 à la convention du 26 janvier 2015 relative au contrat de sécurisation professionnelle, Jo du 30
Avenant n° 9 du 22 novembre 2024 à la convention du 26 janvier 2015 relative au contrat de sécurisation professionnelle
Juriste en droit social et rédactrice au sein des Editions Tissot
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