Sous-traitance : documents à remettre au donneur d’ordre lorsque l’entreprise est établie à l’étranger

Publié le 16/12/2015 à 08:04, modifié le 11/07/2017 à 18:27 dans Contrat de travail BTP.

Temps de lecture : 3 min

Contenu ancien

Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.

Lorsque l’entreprise sous-traitante est établie ou domiciliée à l’étranger, vous devez vous faire remettre des documents dont la liste est précisée par le Code du travail. Un formulaire permettant d’attester la régularité de la situation sociale de votre cocontractant est obligatoire.

Obligation de vérification du donneur d’ordre

Lorsque vous concluez un contrat de sous-traitance portant sur un montant d’au moins 5000 €, vous êtes tenu de procéder à un certain nombre de vérifications concernant l’entreprise sous-traitante.

Notamment, vous devez vous assurer lors de la conclusion du contrat et tous les 6 mois jusqu’à la fin de l’exécution du contrat, que votre sous-traitant a bien effectué toutes les formalités exigées par la loi. Vous devez également être en mesure de rapporter la preuve qu’il est à jour de ses obligations de déclaration et de paiement de cotisations sociales auprès des URSSAF. Les modalités selon lesquelles vous êtes tenu de réaliser ces vérifications sont précisées par un décret.

Si l’entreprise est établie à l’étranger, elle devra vous remettre une liste des documents, pour que vous puissiez être considéré comme ayant procédé à votre obligation de vérification : un document mentionnant son numéro individuel d’identification ou un document mentionnant son identité et son adresse ou, le cas échéant, les coordonnées de son représentant fiscal ponctuel en France, ainsi qu’un document attestant de la régularité de sa situation sociale.

Document permettant d’attester la régularité de la situation sociale du cocontractant étranger

Parmi les documents que votre sous-traitant étranger doit fournir, figure un document permettant d’attester la régularité de sa situation sociale au regard notamment du règlement CEE n° 883/2004 du 29 avril 2004 relatif à l’application des régimes de sécurité sociale aux travailleurs salariés, aux travailleurs non-salariés et aux membres de leur famille qui se déplacent à l’intérieur de la Communauté.

La Cour de cassation vient d’apporter une précision concernant la nature de ce document. Vous devez produire « l’attestation A1 » (anciennement formulaire E101) pour démontrer que les salariés de votre sous-traitant demeurent affiliés au régime de sécurité sociale de leur pays d’origine. Si vous ne respectez pas ces obligations, votre solidarité financière sera mise en œuvre en cas de travail dissimulé.

Vous avez besoin de main-d’œuvre extérieure et vous hésitez à recourir à la sous-traitance et/ou au prêt de main-d’œuvre ? La documentation des Editions Tissot « Gestion pratique du personnel et des rémunérations du BTP » vous donne tous les éléments nécessaires pour vous permettre de faire le bon choix entre ces deux formules.

Ursula AKUE-GOEH

Cour de cassation, assemblée plénière, 6 novembre 2015, n° 14–10182 et n° 14–10193 (le formulaire E101 devenu attestation A1 est le seul document susceptible d’attester la régularité de la situation sociale du cocontractant établi ou domicilié à l’étranger)