Travaux sur toiture : quels moyens de protection collective ?

Publié le 02/11/2011 à 00:00, modifié le 11/07/2017 à 18:22 dans Sécurité et santé au travail BTP.

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Les activités de charpente, couverture, étanchéité engendrent des niveaux de risques élevés, quatre fois supérieurs à la moyenne. Les dispositifs de protection collective mis en place lors de travaux sur toiture doivent donc être adaptés et tenir compte du risque de chute de hauteur à l’extérieur et, le cas échéant, à l’intérieur de l’ouvrage.

Les personnels qui effectuent, même occasionnellement, des travaux sur toiture sont exposés à des risques importants de chute de hauteur. Toute intervention sur un toit, même courte, implique donc une évaluation des risques au préalable.

Les salariés intervenants doivent avoir été formés afin de disposer des connaissances leur permettant de reconnaître les risques en présence, de comprendre les systèmes de protection mis en place et de maîtriser leur utilisation.

Les mesures de protection collective à l’extérieur de l’ouvrage

La prévention du risque de chute de hauteur doit se faire le plus en amont possible, en privilégiant la protection collective.

Lors de travaux ou d’interventions sur toitures, la priorité doit être donnée aux garde-corps placés en rive de toiture d’une hauteur d’au moins un mètre et constitués d’éléments résistants et jointifs (conformes à la norme pr NF EN 13–374).

Les dispositifs de protection collective contre les risques de chute à l’extérieur de l’ouvrage peuvent être également :

  • des planchers placés à moins d’un mètre sous la rive de toiture, équipés de garde-corps et reposant sur des échafaudages, éléments d’échafaudages de pieds ou sapines, de préférence à montage et démontage en sécurité validés par des essais en tant que « protection de bas de pente » ;
  • des plateformes de travail (conformes à la norme NF P 93–351) placées sous la rive de toiture et fixées à la façade par l’intermédiaire d’attaches volantes ;
  • des planchers de travail sur consoles pré-assemblés au sol, des échafaudages de couvreurs, ou tous autres dispositifs bordés de garde-corps grillagés ou d’auvents fixés à la façade, capables d’arrêter les chutes de personnes, de matériels et de matériaux.

Quel que soit le dispositif de protection collective retenu, ses dimensions doivent être suffisantes pour réceptionner un salarié qui chuterait (en tenant compte de la courbe de chute).

Lorsque la mise en place d’une protection collective ou de plateformes élévatrices de personnes se révèle techniquement impossible, des systèmes d’arrêt de chute fixés à des points d’accrochage sûrs doivent être utilisés.

Check-list des mesures de prévention si vos salariés utilisent des systèmes d’arrêt de chutes (harnais de sécurité) (pdf | 2 p. | 15,7 Ko)


A défaut, des dispositifs de recueils souples (filets par exemple) doivent être installés pour éviter une chute de plus de 3 mètres.


Les mesures de protection collective à l’intérieur de l’ouvrage

Lorsque l’intervention est susceptible d’entraîner des risques de chute à l’intérieur de l’ouvrage, des mesures de protection collective complémentaires doivent être prévues :

  • en cas de travaux de couverture (pose ou maintenance) en matériaux fragiles : toitures en matériaux opaques (fibrociment, fibres asphaltées), en matériaux translucides (verre armé ou non), résine de polyester avec ou sans fibres de verre, chlorure de polyvinyle et, plus généralement, polymères thermoplastiques, tôles ondulées d’épaisseur inférieure à 80/100 de mm ;
  • à l’avancement de tous matériaux, ouvertures.

Ces dispositifs peuvent être mis en place à partir :

  • du sol, en utilisant des nacelles ou plates-formes élévatrices mobiles de personnes (P.E.M.P.) installées au pied de l’ouvrage. Ces plates-formes peuvent être employées pour des interventions ponctuelles (réparation de parties limitées de la couverture, remplacement de tuiles, faîtières,…) ;
  • du dernier niveau de plancher, si celui-ci ne comporte pas de trémies ouvertes, en se surélevant au besoin à l’aide de plates-formes de travail ou d’échafaudages ;
  • de la couverture, en utilisant des chemins de circulation constitués par des passerelles en caillebotis ou des échelles de couvreurs, associés à un dispositif de recueil, une surface de réception ou un filet intérieur, placé au plus près de la sous-face de la couverture.
Notez-le
Toute intervention sur des surfaces en matériaux fragiles ou sur tous autres matériaux peu résistants utilisés en couverture nécessite l’utilisation systématique de chemins de circulation répartissant les efforts sur des parties résistantes, de surfaces de réception en sous-face, de grilles anti-effraction sous les lanterneaux.

Quelles que soient les situations de chantier auxquelles vous êtes confronté (travail en hauteur, travail en tranchées, utilisation de matériel vibrant, etc.), les Editions Tissot sont là pour vous conseiller, grâce à leur publication « Sécurité et situations de chantier du BTP ».