Vous attribuez une prime d’efficacité : attention à la sécurité du salarié
Temps de lecture : 1 min
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Un coursier d’une entreprise de transport percevait une rémunération fixe pour effectuer des livraisons, ainsi qu’une prime variable calculée en fonction du nombre de livraisons supplémentaires réalisées.
Selon les juges, cette prime, qu’ils qualifient de prime d’efficacité, pousse le salarié à augmenter sa cadence de livraison, à dépasser la durée normale du travail et les temps de conduite autorisés. Etant ainsi susceptible de compromettre la sécurité du salarié et celle d’autrui, elle est donc illicite.
Attention, si la prime est considérée comme illicite, cela ne veut pas dire que le salarié ne percevra rien. Au contraire, le montant de ces primes devra être réintégré dans le calcul du taux horaire du salaire fixe.La différence avec ce qu’il a perçu constitue un rappel de salaire que vous serez condamné à lui verser (en l’espèce, 45.000 euros).
La situation est identique concernant les primes de rendement ou de productivité, dès lors qu’elles mettent en jeu la sécurité du salarié. Soyez donc vigilant lorsque vous définissez les critères d’octroi de ces primes.
(Cass. soc., 24 septembre 2008, n° 07–44847)
- Travail au froid dans le BTP : comment protéger les salariés ?Publié le 23/12/2024
- Santé sur les chantiers : état des lieux un an après la campagne sur l’hygiène lancée par l’OPPBTPPublié le 19/11/2024
- Prévention des chutes de hauteur : le guide de l’OPPBTPPublié le 22/10/2024
- Attention au risque de collision entre les engins et les piétons sur vos chantiers !Publié le 24/09/2024
- L’usure professionnelle : un risque non négligeable dans le BTPPublié le 24/09/2024