CE à la conquête de l’économie réelle cherche repreneur pour son entreprise en difficulté
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Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Nous vous proposons dans le tableau suivant la présentation de la nouvelle procédure et des nouveaux articles du Code du travail dédiés à la recherche d’un repreneur pour un site en voie de disparition…
Code du travail | Détail de l’article |
Articles : L. 1233–57–9 L. 1233–57–18 |
Réunion et information du comité d’entreprise Désormais, une entreprise d’au moins 1.000 salariés qui envisage la fermeture d’un établissement ayant pour conséquence un projet de licenciement collectif, doit réunir et informer le comité d’entreprise. Cette réunion doit avoir lieu au plus tard à l’ouverture de la procédure d’information et de consultation du CE sur le projet de licenciement collectif. Dans les entreprises dotées d’un comité central d’entreprise, ce sont les comités d’établissement qui exercent les attributions confiées au comité d’entreprise. |
Articles : |
Convocation des membres du CE et communication des renseignements utiles sur le projet de fermeture L’employeur envoie une convocation aux représentants du personnel. A cette convocation, il joint tous renseignements utiles sur le projet de fermeture de l’établissement parmi lesquels se trouvent :
Information à l’autorité administrative Ces informations doivent également parvenir à l’autorité administrative qui aura été informée sans délai, par l’employeur, de tout projet de fermeture d’un établissement. Suite à la réunion, l’employeur lui adressera également le procès-verbal ainsi que tout renseignement concernant la convocation, l’ordre du jour et la tenue de cette réunion. Le recours à un expert Le CE peut recourir à l’expert de son choix rémunéré par l’entreprise. La mission de cet expert consiste à :
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Article : |
Recherche active d’un repreneur et obligations de l’employeur Une fois le comité d’entreprise informé du projet de fermeture de l’établissement, l’employeur doit commencer à rechercher activement un repreneur. Il doit répondre à une certaine liste d’obligations :
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Article : |
L’employeur informe le CE des offres formalisées Le comité d’entreprise est informé des offres de reprise formalisées, au plus tard huit jours après leur réception. Les informations qu’il reçoit sont confidentielles. Il peut émettre un avis, participer à la recherche d’un repreneur et formuler des propositions. |
Article : |
Le CE décide de participer à la recherche d’un repreneur Si le comité d’entreprise décide de participer à la recherche d’un repreneur, l’employeur lui fournit les mêmes informations mentionnées précédemment aux 3 derniers points, de sa liste d’obligations. |
Article : L. 1233–57–19 |
Consultation du CE sur toute offre de reprise que l’employeur envisage d’accepter L’employeur consulte le comité d’entreprise sur tout offre de reprise à laquelle il souhaite donner suite et indique les raisons qui le conduisent à accepter cette offre, notamment au regard de la capacité de l’auteur de l’offre à garantir la pérennité de l’activité et de l’emploi de l’établissement. Le comité d’entreprise émet un avis sur cette offre. |
Article : L. 1233–57–20 |
Dans le cas où aucune offre n’a été reçue ou acceptée… Avant la fin de la procédure d’information et de consultation sur le projet de licenciement collectif, si aucune offre de reprise n’a été reçue ou si l’employeur n’a souhaité donner suite à aucune des offres, celui-ci réunit le comité d’entreprise et lui présente un rapport, qui est communiqué à l’autorité administrative. Ce rapport indique :
Le CE peut saisir le tribunal de commerce Dans un délai de sept jours suite à la réunion de présentation du rapport de l’employeur, le comité d’entreprise peut saisir le tribunal de commerce dans le ressort duquel la société à son siège social, s’il estime que l’entreprise n’a pas respecté ses obligations en matière de recherche d’un repreneur ou qu’elle a refusé de donner suite à une offre qu’il considère comme sérieuse (Code du commerce, article L. 771–1). |
Loi n° 2014–384 du 29 mars 2014 visant à reconquérir l’économie réelle, JO du 1er avril
Article rédigé par : Cabinet René Grison
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