La mise à pied entraine-t-elle la suspension du mandat de représentation ?

Publié le 09/06/2016 à 07:50, modifié le 11/07/2017 à 18:24 dans Comité d’entreprise.

Temps de lecture : 2 min

Contenu ancien

Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.

Si la mise à pied d’un salarié entraine la suspension de son contrat de travail, elle n’entraîne pas pour autant la suspension de son mandat d’élu.

La mise à pied est une mesure disciplinaire qui consiste à interdire à un salarié de venir travailler. En conséquence, le salarié n’est pas rémunéré pendant cette absence forcée. La mise à pied peut être prononcée :

  • soit au début de la procédure disciplinaire (mise à pied conservatoire) : elle est alors une mesure conservatoire et non une sanction ;
  • soit à la fin de la procédure, en tant que sanction (mise à pied disciplinaire).

Le salarié titulaire d’un mandat CE frappé par une mise à pied à titre conservatoire ou disciplinaire ne se trouve pas pour autant en situation de suspension du mandat. Il peut continuer à exercer son mandat dans les conditions habituelles. Il doit donc être convoqué aux réunions, peut y participer, se rendre dans les locaux du CE comme dans ceux de l’entreprise en utilisant ses heures de délégation, pour prendre contact avec les salariés, ou encore continuer à utiliser ses heures de délégation en dehors des locaux de l’entreprise.

Notez-le
Lorsqu’il s’agit d’une mise à pied conservatoire dans l’attente d’un licenciement disciplinaire, le Code du travail prévoit des règles spéciales qui accélèrent la procédure de demande d’autorisation de licenciement afin de limiter la perte de salaire de l’élu.