La RSE, une nouvelle révolution industrielle
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Selon le livre vert de la Commission Européenne (2001), « le concept de responsabilité sociale des entreprises (RSE) signifie essentiellement que celles-ci décident de leur propre initiative de contribuer à améliorer la société ».
L’idée n’est pas nouvelle. En 1920 Henri Ford écrivait : « l’entreprise doit faire des profits sinon elle mourra. Mais si l’on tente de faire fonctionner une entreprise uniquement sur le profit, alors elle mourra aussi car elle n’aura plus de raison d’être ».
Pourquoi la RSE ?
Face aux phénomènes de dérégulations dus aux crises économiques, financières et sociales du capitalisme, il devient urgent d’adopter des modes alternatifs de régulation économique et de préservation de l’environnement.
C’est en développant leur responsabilité sociétale que les entreprises conduiront « l’essor d’un nouveau type d’industrialisation, différent par sa philosophie, ses objectifs (…) du système industriel qui domine aujourd’hui. (…) Ces changements nécessaires, s’ils sont menés efficacement, peuvent promouvoir l’efficacité économique, la sauvegarde de la nature et la justice sociale. » (Natural Capitalism de Paul Hawken Amory et Hunter Lovins Ed Scali).
La RSE est actuellement essentiellement portée par les grands groupes, soucieux de valoriser leur image auprès de leurs partenaires commerciaux et de consommateurs de plus en plus demandeurs de produits issus d’une économie durable et équitable. Elles affichent sur le net des bilans et des rapports très travaillés par leurs services marketing.
Cependant la RSE n’est pas uniquement l’apanage des sociétés à fort potentiel financier. En effet, elle n’est pas uniquement affaire d’argent mais avant tout d’éthique et de créativité.
L’essaimage de ce mode de gestion est donc primordial dans le tissu PME TPE. Ce sont en effet ces entreprises qui contribuent le plus au développement de l’emploi sur l’ensemble du territoire.
Il appartient donc aux représentants du personnel de promouvoir énergiquement la RSE.
La norme ISO26000
Afin de favoriser une compréhension homogène de la RSE, la norme ISO26000 a été créée en 2010 sur la base de multiples contributions internationales. Cette norme n’est pas certifiante mais constitue un cadre de référence pour tout type d’organisation.
On y trouve énoncés les principes de la responsabilité sociétale : redevabilité, transparence, comportement éthique, reconnaissance des intérêts des parties prenantes, respect du principe de légalité, respect des droits de l’homme, etc.
Elle détermine aussi les domaines d’action que sont la gouvernance des organisations, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement et la loyauté des pratiques, les consommateurs, la communauté et le développement local.
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