L’actualité sociale de la semaine : jobs d’été, visioconférences, AVC
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Cette semaine nous vous parlons du cas des entreprises qui embauchent les enfants du personnel pour un job d’été. Nous vous parlons aussi de deux sujets en santé au travail : la nécessité de prévenir les AVC et les risques liés aux visioconférences.
Jobs d’été et enfants du personnel
Pour les jobs d’été, il arrive que certaines entreprises privilégient les enfants de leurs salariés.
Il n’est pas interdit de recruter les membres de la famille du personnel de l’entreprise pour l’été mais ils ne peuvent pas bénéficier d’un passe-droit, d’une priorité à l’embauche.
Réserver les emplois aux enfants des salariés n’est pas une pratique autorisée par le Code du travail. En application du principe de non-discrimination, l’employeur ne peut pas écarter d’une procédure de recrutement ou de l’accès à un stage ou à une période de formation en entreprise une personne en raison de sa situation de famille (Code du travail, art. L. 1132-1).
Si l’employeur réserve ses offres d’emploi exclusivement aux enfants du personnel, cela constitue donc une discrimination en raison de la situation de famille. Il y a rupture de l’égalité des chances dans l’accès à l’emploi.
Risques liés aux visioconférences
Bien qu’elle soit désormais devenue incontournable, la visioconférence présente des risques pour la santé physique et mentale des salariés. Parmi les risques physiques, l’INRS identifie notamment le risque auditif, la fatigue visuelle et les troubles musculosquelettiques (TMS) liés aux postures sédentaires. Il est important que votre employeur mette à disposition des salariés des écrans adaptés, mais aussi des casques et écouteurs performants.
Au-delà des risques physiques, la visioconférence entraîne aussi des risques pour la santé mentale des salariés. L’INRS en identifie deux principaux : les risques psychosociaux (RPS) et la surcharge attentionnelle. Pour prévenir ce risque, il est notamment recommandé de ne pas faire autre chose en parallèle des réunions.
Il est également conseillé :
- d’éviter les réunions « hybrides » (une partie des gens en présentiel, une partie des gens en visioconférence) qui augmentent la fatigue et la charge attentionnelle de chacun ;
- de limiter le nombre de visioconférences par jour ;
- ou encore d’instaurer des pauses pendant les réunions.
La prévention des AVC
Dans la moitié des cas, l’accident vasculaire cérébral, ou AVC, entraîne des séquelles invalidantes pour la personne : paralysie partielle, troubles de la parole ou de la compréhension, troubles cognitifs ou visuels, etc.
Prévenir leur survenue répond à un triple enjeu :
- de santé au travail ;
- de maintien des ressources et compétences ;
- de performance des entreprises.
Réduire le stress, veiller à avoir une durée raisonnable de travail, lutter contre la sédentarité (par exemple en prenant l’escalier plutôt que l’ascenseur) sont autant de moyens de prévention.
Il est également important de sensibiliser chaque salarié à la détection des premiers signes d’AVC et aux réflexes à avoir. Plus la prise en charge d’une victime d’AVC est tardive, plus les séquelles sont invalidantes.
Pour sensibiliser les salariés au risque d’AVC et les informer de la conduite à tenir s’ils en sont victimes ou témoins, les Editions Tissot vous proposent leur nouveau dépliant :

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