Bien-être au travail et fonction publique territoriale : un équilibre fragile

Publié le 12/06/2013 à 00:00, modifié le 11/07/2017 à 18:24 dans Risques psychosociaux.

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Le second baromètre du « bien-être au travail des agents de la fonction publique territoriale » est paru en cette année 2013. Les tendances exprimées ne sont guère réjouissantes…

De manière globale il résulte du 2nd baromètre sur le bienêtre au travail des agents de la fonction publique territoriale, que l’insatisfaction de travailler en collectivité grandit pour plus de 30 % des fonctionnaires. Un fonctionnaire sur deux estime que la qualité des relations avec la hiérarchie s’amoindrit. Les agents sont nombreux à considérer que la reconnaissance du travail exprimée par cette même hiérarchie et par les élus n’est pas satisfaisante (près de 60 %).

Néanmoins, force est de constater que les agents sont engagés dans leurs missions puisque, pour 45 % d’entre eux, la satisfaction des usagers passe avant tout et le plaisir de participer à des missions de service public ne cesse de croître, et ce, malgré une certaine résignation quant à la rémunération bloquée (+ de 70 %).

Ce sont des agents motivés qui, à 70 %, témoignent de pratiques managériales et de politiques de ressources humaines inadéquates. Certes la pression n’est pas aussi prégnante que dans d’autres secteurs d’activité puisque 60 % déclarent disposer du temps et des moyens nécessaires pour exercer leur fonction. Toutefois, c’est bien une certaine lassitude qui s’instaure dans le travail (interruption des tâches exacerbée, injonctions contradictoires) et qui s’avère progressivement pathogène. Les agents territoriaux s’usent.

Enfin, le sentiment d’appartenance à la fonction publique reste fort (près de 70 %) cependant il se fragilise : est-ce une conséquence du manque de confiance en l’avenir du service public pour 57 % des agents sondés ou du statut pour 42 % d’entre eux ?

Face à ce constat mitigé dont les tendances sont peu réjouissantes et les prévisions pessimistes, les collectivités ont leur destin en main. Il y a urgence à préserver l’implication du personnel qui passera très probablement par une remise en question de l’organisation du travail et des pratiques de gestion du personnel, dimensions qui sont déjà depuis quelques temps pointées du doigt.

Sondage réalisé par les magazines « la gazette » et « emploi public » en collaboration avec un cabinet spécialisé, auprès de plus de 4.000 fonctionnaires tous statuts, secteurs et collectivités confondus