Circulation en entreprise : comment l’organiser efficacement ?
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Afin de développer une démarche de prévention des accidents de circulation à l’intérieur de l’entreprise, l’employeur doit analyser :
- les activités réelles de travail, en tenant compte des caractéristiques des salariés (sexe, morphologie, âge, etc.), des moyens mis en œuvre ou prévus pour sécuriser la circulation et les déplacements (éclairage, signalétique, états des voies de circulation, etc.) ;
- les conditions réelles dans lesquelles se réalisent les déplacements pour accomplir les tâches.
Identifier les flux de circulation
La première étape que l’employeur doit effectuer (le plus en amont possible et en considérant l’activité de l’entreprise et les moyens disponibles) est l’identification des différents types de flux liés aux circulations à l’intérieur de l’entreprise, comme par exemple : les flux entrants des matières premières et des produits, les flux liés à la production entre les différents ateliers, les flux liés aux sorties des déchets, les flux piétonniers, etc.
Organiser une démarche de prévention
Une fois que tous les flux de circulation sont identifiés, l’employeur peut organiser une démarche de prévention dans l’objectif d’élaborer un plan de circulation, en tenant compte des principes suivants :
- organiser la circulation en sens unique, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre ;
- indiquer le sens de circulation avec des panneaux de signalisation verticale à l’entrée et à l’intérieur de l’entreprise ;
- respecter les largeurs des voies de circulation (par exemple 0,80 cm pour un piéton seul, 3 mètres pour un véhicule léger ou 1,40 mètres pour une personne en fauteuil roulant, etc.) ;
- éviter les croisements des différents flux, en séparant, notamment, les flux entre les piétons et les engins mobiles. Il peut s’agir, par exemple, d’allées de circulations différentes, balisées et identifiées par des garde-corps ou des barrières ;
- aménager les croisements pour faciliter la visibilité avec un éclairage adapté, un panneau A13b (passage piétons) avec un marquage au sol, etc. ;
- limiter au maximum les manœuvres des camions, des tracteurs, etc., en marche arrière, en demi-tours. Pour ce faire, prévoir des zones d’attente à proximité des locaux, aménagées spécialement à cet effet ;
- dimensionner au juste besoin les voies de circulation, les aires de parking, de garage et de manœuvre.
Etablir un plan de circulation
Afin d’établir un plan de circulation, il conviendra de prendre tous les aspects en considération, comme par exemple les contraintes liées à l’implantation des bâtiments existants, ou le nombre d’entrées des personnes de l’entreprise et de l’extérieur.
Ce plan de circulation peut être établi à partir des étapes suivantes :
- dessiner un plan de masse de l’entreprise ;
- recenser tous les moyens de déplacements et de transports utilisés dans l’entreprise ;
- définir et tracer sur le plan les différents flux liés aux circulations et aux déplacements ;
- prendre en compte les créneaux horaires de la circulation ;
- identifier les zones de circulation à croisements multiples ;
- formaliser les résultats sur un document de synthèse.
Pour vous aider dans votre démarche, nous mettons à votre disposition un schéma récapitulant les étapes à ne pas rater pour élaborer votre plan de circulation issu du chapitre « le plan de circulation » de la publication « Schémas et tableaux commentés en santé sécurité au travail ».
Analyser l’accidentologie
L’analyse des incidents et accidents liés aux problèmes de circulation mais également les risques potentiels (identifiés dans le cadre de l’évaluation des risques et retranscrits dans le document unique) permettront :
-
d’identifier les zones potentielles ou réelles à risque ;
-
d’adapter le plan de circulation en fonction à la fois des nécessités de fonctionnement de l’entreprise et de ces zones « névralgiques ».
Références :
Code du travail, art. : L. 4121–2 (principes généraux de prévention), L. 4142–3 (salariés d’entreprises extérieures – formation), R. 4213–7 à R. 4213–9 (aménagements des locaux et des équipements de travail), R. 4223–13 (ambiance thermique – locaux chauffés), R. 4223–15 (avis des instances de l’entreprise – intempéries), R. 4225–1 (postes de travail extérieurs), R. 4624–16 à R. 4624–18 (examens médicaux) et D. 4153–19 (durée du travail à l’extérieur)
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