Conditions de travail, prévention et performance économique et financière des entreprises
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Prévention et performance économique et financière : une nouvelle étude
Ce n’est pas la 1re fois qu’une étude porte sur le lien supposé entre performance globale d’une entreprise et prévention.
L’AISS (Association internationale de Sécurité sociale) calculait en 2011 le rendement de la prévention (ratio coût-bénéfices de l’investissement dans la sécurité et la santé en entreprise) : pour 1 € investi, un retour potentiel sur investissement de 2,20 € ! Une étude de l’OPPBTP de 2021 montrait également que pour 100 € engagés dans une action de prévention, les gains économiques sont de 234 €.
Dans la même lignée, le Plan Santé Travail 3 (2016-2020) invitait les acteurs à entrer dans une logique positive et incitative pour la prévention et à valoriser ces connaissances en direction des entreprises.
Les corrélations positives semblent actées. Alors pourquoi une nouvelle étude aujourd’hui ?
Il s’agit ici d’une étude d’ampleur menée dans l’Hexagone, couvrant plusieurs secteurs professionnels. Résultats ?
Une corrélation positive entre prévention et performance de l’entreprise
L’étude s’appuie sur l’enquête "Conditions de Travail" (CT) menée en 2013 en France auprès d’environ 34 000 actifs occupés ainsi que sur plusieurs sources administratives relatives aux entreprises (données FARE, DADS et LIFI de l’Insee).
Premier constat qui pourrait sonner comme un regret : il n’est pas possible d’établir un lien de causalité entre les conditions de travail, la prévention et la performance économique et financière des entreprises.
Oui, mais… Les résultats montrent bel et bien une corrélation « forte et positive » entre la prévention et la performance économique et financière des entreprises « à caractéristiques observées identiques » (secteur d’activité, effectif salarié, structure socio-professionnelle, ancienneté, appartenance à un groupe).
Et pour faire le lien avec les RPS (risques psychosociaux), la performance des entreprises diminue avec le manque de reconnaissance, les contraintes sur les horaires et sur l’organisation du temps de travail, l’insécurité économique et les changements organisationnels.
Du bon sens, en somme.
En revanche, il n’existerait pas de relation systématique entre l’intensité du travail, les exigences émotionnelles, l’autonomie, les rapports sociaux, les conflits de valeurs, les contraintes physiques et la performance des entreprises.
Au final, et s’il en était besoin, voilà une nouvelle étude qui met en lumière le lien positif entre performance et prévention en France.
Document d’études de la DARES, août 2020, Conditions de travail, prévention et performance économique et financière des entreprises
Sabine Guichard, juriste de droit social de formation, a successivement occupé des postes en entreprise et fédération professionnelle, d'abord en conseil puis de manière opérationnelle. Aujourd'hui, …
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