Covid-19 et cas contact : quelles conséquences pour le salarié ?
Temps de lecture : 5 min
Contenu proposé par les :
Moins de jargon, plus de solutions
Les Éditions Tissot facilitent l'application du droit du travail au quotidien dans les entreprises.
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
La suite du contenu est réservée aux abonnés à l'Actualité Premium
Essayez l'Actualité Premium
À partir de 9,90€ / mois- Déblocage de tous les articles premium
- Accès illimité à tous les téléchargements
Covid-19 et cas contact : définition
Il ne suffit pas d’avoir croisé une personne contaminée au Covid-19 pour être considéré comme cas contact au Covid-19. En effet, en plus de la contamination certaine de la personne visée au Covid-19, il faut aussi avoir eu avec elle un contact à risque c’est-à-dire se retrouver dans une des situations suivantes :
- être en face à face à moins d’un mètre (bise, poignée de main, etc.) et sans masque ou autre protection efficace ;
- rester plus de 15 minutes, dans un lieu clos, sans masque, alors que la personne contaminée tousse ou éternue (repas, pause, conversation, déplacement en voiture, etc.) ;
- échanger du matériel ou un objet non désinfecté ;
- effectuer des actes de soins ou d’hygiène ;
- partager le même lieu de vie.
D’où l’importance pour l’employeur de veiller à ce que les salariés portent leur masque dès que possible et de bien suivre les règles de désinfection. L’employeur doit également rappeler à ses salariés d’éviter les rassemblements notamment dans le cadre des pauses déjeuners.
Le salarié doit avertir son employeur s’il est cas contact.
Le protocole sanitaire national indique qu’en cas de survenue d’un cas avéré, le référent Covid doit pouvoir faciliter l’identification des contacts par les autorités en charge du contact tracing, en s’appuyant sur les déclarations du salarié concerné et son historique d’activité dans l’entreprise. L’utilisation de l’application TousAntiCovid peut en ce sens être utile.
Covid-19 et cas contact : isolement et dépistage
La première chose à faire face à un cas contact confirmé c’est d’isoler le salarié. Il faut ainsi qu’il reste chez lui au moins 7 jours. S’il se trouve au travail, il doit rentrer chez lui en utilisant un masque chirurgical s’il est forcé de prendre les transports en commun.
Si le salarié ne peut pas télétravailler, il est placé en arrêt de travail.
C’est à lui de faire une demande d’arrêt de travail en ligne sur declare.ameli.fr et de l’accompagner d’une attestation sur l’honneur de ne pas pouvoir télétravailler. S’il s’est isolé avant, son arrêt de travail pourra être rétroactif dans la limite de 4 jours.
Pour les cas contacts, jusqu’au 31 décembre 2020, le régime d’indemnisation est aménagé :
- le droit aux IJ est ouvert sans qu’il soit nécessaire pour le salarié de remplir les conditions d’indemnisation (travailler au moins 150 heures sur une période de 3 mois civils (ou 90 jours) ou cotiser sur un salaire au moins égal à 1015 fois le montant du SMIC horaire au cours des 6 mois civils précédent l’arrêt) ;
- le délai de carence (de 3 jours normalement) ne s’applique pas ;
- les indemnités journalières ne sont pas prises dans les compteurs de durée maximale d'indemnité journalière.
Passé 7 jours après le dernier contact avec la personne infectée, un test de dépistage doit être réalisé.
Si le test est négatif, la reprise du travail peut se faire sans certificat médical. S’il est positif il faut s’isoler encore 7 jours supplémentaires à partir du test. Passé ce délai, si la personne n’a plus de fièvre, la reprise est possible sans certificat médical mais elle doit éviter les contacts avec les personnes vulnérables et porter un masque chirurgical.
Covid-19 et cas contact : la suite à donner pour l’entreprise
Il est recommandé à la personne infectée d’informer l’employeur de sa contamination afin qu’il puisse prendre rapidement les mesures nécessaires pour préserver ses collègues.
En cas de contamination parmi les salariés, l’employeur doit prendre contact avec le service de santé au travail de l’entreprise et suivre ses consignes pour nettoyer et désinfecter les locaux et les postes de travail concernés.
A partir de 3 cas, dans une période de 7 jours, on considère qu’il y a un cluster. L’employeur doit alors en informer les autorités sanitaires (ARS, assurance maladie, service de santé au travail).
Pour prévenir d’éventuelles nouvelles contaminations, il appartient aussi à l’employeur de veiller à rappeler les recommandations des autorités sanitaires.
Décret n° 2020-1386 du 14 novembre 2020 modifiant le décret n° 2020-73 du 31 janvier 2020 portant adoption de conditions adaptées pour le bénéfice des prestations en espèces pour les personnes exposées au coronavirus, Jo du 15
Fiche pratique du ministère du Travail sur la gestion des cas contacts au travail, 3 novembre 2020
Juriste en droit social
- Invalidité du salarié : la visite de reprise peut s'imposer même si le salarié est encore en arrêt maladiePublié le 10/01/2025
- Arrêt maladie : qu’est-ce que l’essai encadré ?Publié le 08/01/2025
- Obligation d’emploi des travailleurs handicapés : publication du rapport 2023 de la DARESPublié le 07/01/2025
- Rétrospective de l’année 2024 en santé-sécurité au travail : retour sur 2 nouveautés prévues pour 2025Publié le 17/12/2024
- Quelles sont les conditions de travail des télétravailleurs ?Publié le 11/12/2024