Grandes tendances de notre rapport au travail : décryptage !

Aujourd’hui, le travail n’occupe plus une place structurante dans notre vie.

En 1990, 60 % des Français en activité estimaient que le travail était « très important » dans leur vie. Fin 2022, ils n’étaient plus que 21 % à lui donner cette place, soit une inversion de tendance !

Le plus grand changement n’est pas propre au contenu du travail en lui-même, mais à la place qui lui est accordée dans la vie. La recherche d’épanouissement à court terme se substitue à l’attachement au statut social. Avec une « idée neuve », l’envie de bien-être au travail (entre autres) ou encore de sens.

Le 1er item de choix pour l’avenir est maintenant d’« avoir un meilleur équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle ».

La France se démarque des 4 autres pays européens ciblés par l’étude, par un accès plus restreint au télétravail (année 2021) : 61 % de la population active en Allemagne, 56 % en Italie, 50 % au Royaume-Uni, 43 % en Espagne et… 34 % en France.

Notre pays se démarque aussi par davantage d’inégalités d’accès : dans les cinq pays, les catégories supérieures ont ainsi davantage accès au télétravail au moins un jour par semaine que les catégories populaires.

Il émerge aussi de ce comparatif un désir d’équilibre entre travail en présentiel et travail à distance.

Les transformations structurelles touchant le monde du travail depuis deux ans constituent une occasion de reconsidérer l’organisation des entreprises et la place de chacun au sein de leur hiérarchie. Quel rôle plus spécifique pour les managers au sein de l’entreprise ?

Un constat d’abord : « La culture managériale française y accuse un certain retard ».

Selon cette étude, la reconnaissance du travail est le talon d’Achille du management français (retours réguliers sur le travail, célébration des réussites ou encore légitimation du droit à l’erreur).

Le développement d’une culture managériale plus horizontale et « démocratique » constitue un enjeu actuel prééminent !

L’étude fait un état des lieux de l’absentéisme au travail. S’il reste un facteur d’absence, le Covid-19 n’explique pas tout…

La plupart des salariés, des décisionnaires RH et des dirigeants sont convaincus du bien-fondé d’actions de prévention menées par l’employeur.

Mais les avancées sont encore timides côté prévention.

Fin 2022, le rapport au temps de travail, à l’espace de travail et à la culture managériale est fortement challengé.

C’est la fin du « salarié qui ne compte pas ses heures ».

Ce désamour n’est peut-être pas si surprenant : les salariés français estiment que leur entreprise leur porte moins d’attention qu’à ses clients.

Parmi les pistes favorisant l’engagement pour l’avenir figure la formation permettant la mobilité interne, mais encore peu mobilisée.

Au final, cette évolution rapide des mentalités se traduit par des répercussions sur l’organisation des entreprises et même, au-delà, sur d’autres domaines hors de la sphère professionnelle !

L’évolution de ces tendances pour l’avenir sera bien entendu très importante. A suivre !

Pour aider les salariés à prendre conscience de leurs difficultés psychologiques dans le cadre du travail, les Editions Tissot vous proposent les « Fascicules Bien vivre son travail : Préserver sa santé psychologique ».

Fondation Jean Jaurès, Le rapport au travail post-Covid. Télétravail, management, reconnaissance, santé… : les nouvelles tendances, 22 février 2023