Inaptitude et reclassement dans le périmètre du groupe : la charge de la preuve est répartie entre l’employeur et le salarié

Publié le 18/11/2024 à 09:30 dans Obligations de l’employeur.

Temps de lecture : 4 min

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L'employeur tenu à une obligation de reclassement doit, dans certains cas, étendre ses recherches aux entreprises du groupe auquel il appartient. Mais en cas de contestation relative à l'existence ou à l'étendue de ce périmètre, il appartient bien à chacune des parties d'apporter des éléments de preuve pour permettre au juge de former sa conviction.

Inaptitude : les recherches de reclassement peuvent parfois s’étendre aux autres entreprises du groupe

Sauf dispense expresse du médecin du travail, la déclaration d’inaptitude d’un salarié astreint l’employeur à une obligation de reclassement

Pour répondre à cette exigence légale, l’employeur doit, avec sérieux et loyauté, rechercher et, le cas échéant, proposer au salarié un autre emploi approprié à ses capacités et aussi comparable que possible à son précédent emploi.  

Naturellement, les recherches de l’employeur doivent être menées dans le périmètre de son entreprise

Seulement, il se peut que ce périmètre soit étendu aux autres entreprises du groupe auquel il appartient. Ceci suppose, néanmoins, que ces entreprises soient situées sur le territoire national et qu’elles assurent, de par leur organisation, leurs activités ou leur lieu d’exploitation, la permutation de tout ou partie du personnel.

Rappelons ici que la notion de groupe se définit comme une entité réunissant :

  • d’une part, une entreprise dite « dominante » (société mère ou holding) ;
  • et, d’autre part, des entreprises dites « contrôlées » (filiales). 

Ce qui, en pratique, induit que l’entreprise dominante se trouve en capacité de diriger les politiques financières et opérationnelles des autres entreprises du groupe. Aussi, afin de caractériser cette relation de contrôle, il faut que la société mère exerce sur sa filiale :

  • soit un contrôle exclusif de fait ou de droit (ex : possession directe ou indirecte de plus de 50 % de son capital, détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote aux assemblées générales, influence dominante) ;
  • soit un contrôle conjoint avec un nombre limité d’associés ou d’actionnaires.

Mais alors, sur qui pèse la charge de la preuve de l’existence ou du périmètre de ce groupe lorsque le salarié estime que l’employeur n’a pas retenu un périmètre de reclassement pertinent ? 

Inaptitude : charge de la preuve répartie quant à l’existence ou au périmètre d’un groupe de reclassement

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