Insomnie et travail sont-ils liés ?

Publié le 20/02/2019 à 09:00 dans Risques psychosociaux.

Temps de lecture : 4 min

Contenu ancien

Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.

En ce début d’année où l’heure des bonnes résolutions refait surface, pourquoi ne pas reprendre le contrôle de son sommeil ?

Le constat est sans appel : de plus en plus de personnes ont du mal à dormir. Parmi elles, des salariés qui ne prennent pas la totalité de leurs congés payés ou jours de RTT et sont sous antidépresseurs. La raison récurrente donnée à ce mal-être ? Le travail, qui crée pour certains une spirale infernale qui les enferme : vouloir tout faire, être perfectionniste, surhumain, ne pas pouvoir dire non par peur des conséquences…

Le salarié est réveillé par les notifications du téléphone ou par les tâches non achevées au travail. L’insomnie apparaît avec l’impression de tourner en rond toute la nuit. La fatigue s’installe, le stress survient, le manque d’énergie est présent dès le réveil. La démotivation suit, ainsi que le sentiment d’être surchargé, compressé. Le symptôme du B.O.F (baisse de la qualité du travail /oublis et difficultés de concentration / fatigue) fait surface.

Le travail prend tellement d’importance dans le mental qu’il est nécessaire de le libérer en respectant certains principes simples.

Développer la factualité

Le temps passé au travail pour une personne travaillant au moins 50 heures par semaine ne représente au final qu’un quart de temps d’une année civile (le comparatif réalisé entre 50 heures x 47 semaines et 365 jours x 24 heures).

Les pessimistes diront qu’il faut compter le temps du sommeil, le temps passé dans les transports, etc. C’est vrai, mais les jours de RTT, les congés supplémentaires, etc. ne sont pas décomptés.

Cet exemple est là pour démontrer que souvent on donne plus d’importance mentalement à un événement qu’il ne l’est en réalité et qu’il est important de relativiser.

Soulager la mémoire

Noter toutes les informations, dans un agenda, sur un carnet, une feuille. Faire l’exercice avant de s’endormir.

Le but est de se débarrasser du trop-plein mental sur une feuille et de libérer l’esprit.

Se préparer au sommeil

Laisser les éléments perturbateurs du sommeil comme les notifications du téléphone en dehors de la chambre ou bien le mettre en mode avion pour ne pas être dérangé pendant la nuit.

Eteindre tous écrans au moins 15 minutes avant la phase du sommeil. Prendre une tisane, une douche, un livre, écouter une musique relaxante. Faire une liste de satisfaction personnelle de la journée.

S’imposer une hygiène de vie

Réaligner tous les bienfaits nécessaires pour le corps par une alimentation saine, le sport, la relaxation, la marche en pleine nature, etc.

Faire des pauses

Une sieste, même brève, est très efficace pour le corps et le mental. Elle permet une amélioration immédiate de la vigilance : attention, concentration, énergie, performance, mémoire, humeur.

S’imposer la prise de journées de repos dans son agenda au même titre qu’un événement professionnel. Mieux vaut prendre un jour par semaine de temps en temps qui aura peu d’impact dans l’organisation du travail que de ne rien prendre ce qui peut être plus préjudiciable en termes de santé.

Arrêter au moins une fois par semaine plus tôt le soir.

Prendre conscience de l’hyper connexion. L’utilisation des outils numériques incite à gérer toutes les activités sans distinction de temps ou de lieux (personnels et professionnels).

Développer sa créativité

Changer ses habitudes dans les trajets, les moyens de transport, l’organisation des journées, des rituels quotidiens, innover lors des journées professionnelles/personnelles.

Lors d’une interview, la question suivante a été posée au Dalaï-Lama « Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ? ». Que sa réponse vous aide à retrouver la sérénité dans votre quotidien « Les hommes… Parce qu’ils perdent la santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent, de telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu ».

Apprendre à ne plus consacrer sa vie exclusivement au travail. Commencer à instaurer des passions, des loisirs, des relations sociales, des activités ludiques. Il est nécessaire de rééquilibrer son temps et de prendre du temps pour soi.

Cela permettra aussi de mieux préparer le monde de la personne dite « inactive, en retraite » et de mieux anticiper le blues du jeune retraité. Les anciennes habitudes n’existeront plus et il faudra apprendre, enfin, à avoir un nouveau rôle dans la vie de tous les jours.

3321

Sylvie Thibault-Ferrien

Coach – Consultante – Formatrice www.2cfts.com

Après un parcours de 20 ans dans la gestion des ressources humaines enrichi par diverses techniques comportementales, Sylvie Thibault-Ferrien a créé sa structure en 2008. Coach, consultante, …