Le travail… parlons-en !
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« Discuter… de quoi ? pour quoi faire ? »
Préconisés dans le cadre de l’accord national interprofessionnel de 2013 sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle, les espaces de discussion sont parfois comparés au droit d’expression des salariés datant des Lois Auroux de 1982.
Si l’expression des salariés constitue bien le levier principal de cette méthodologie promue par l’ANACT, l’accent est encore davantage mis sur sa finalité : celle d’élaborer des solutions, de façon participative, aux problématiques remontées du terrain.
Ainsi, les espaces de discussion sont des espaces collectifs qui permettent de recentrer les débats sur l’expérience de travail, autrement dit sur le travail réel, pour confronter notamment les objectifs stratégiques avec les réalités opérationnelles.
Ils visent à produire des propositions d’action qui sont de nature à améliorer les pratiques et le quotidien d’une équipe ou d’un collectif de travail.
Ils peuvent aussi bien permettre de résoudre des problèmes ponctuels, que de mieux accompagner le changement ou encore désamorcer des tensions internes naissant d’une divergence d’opinions ou de points de vue sur la qualité du travail, autrement dit sur les façons de travailler.
Remettre au cœur du débat le travail et sa dimension opérationnelle permet de se recentrer sur l’essentiel et de redonner du sens au travail réalisé.
« Mais on n’a pas le temps, on passe déjà tout notre temps en réunion ! »
Les espaces de discussion soulèvent souvent des craintes quant à la possibilité d’intégrer des rendez-vous collectifs supplémentaires dans des plannings déjà trop chargés en réunions.
En analysant les différents espaces de dialogue existants dans l’entreprise, le constat est pourtant souvent celui que le temps passé à réellement échanger sur l’activité de travail et les préoccupations issues du terrain est réduit voire inexistant, y compris lors des réunions de services. Les échanges sur le travail se déroulant alors uniquement de manière informelle entre collègues, interférant dans certains cas avec l’activité et pouvant alimenter des tensions relationnelles.
Inscrits dans l’organisation du travail, les espaces de discussion s’adaptent aux contraintes liées à l’activité et au rythme de travail et permettent potentiellement des gains de temps via la résolution de dysfonctionnements mais aussi une meilleure régulation des tensions au sein du collectif de travail.
« Et comment on s’y prend ? »
Si les espaces de discussion ont plutôt vocation à être pilotés en interne, leur mise en place ne s’improvise pas : iI s’agit d’être formé un tant soit peu à leur animation mais surtout de concevoir les règles de fonctionnement avec les parties prenantes et d’articuler ce dispositif avec le management et les instances représentatives du personnel pour en tirer des bénéfices pour les services concernés mais plus globalement pour l’entreprise. Le développement de la confiance et de la cohésion d’équipe, la professionnalisation du management ou encore le développement d’une culture de l’amélioration continue en font partie.
Psychologue du travail – Consultante / formatrice
Diplômée d’un Master professionnel de psychologie du travail, Chloé est également formée à l’ergonomie et intervient depuis 12 ans dans le domaine de la santé et la sécurité au travail.
Elle …
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