Manque d’activité physique et excès de sédentarité : la quasi-totalité des adultes sont concernés
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La quasi-totalité de la population adulte française est exposée à des risques sanitaires du fait d’un niveau d’activité physique insuffisant et d’un excès de sédentarité. C’est le constat inquiétant que dresse l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans une étude parue le 15 février 2022.
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Des résultats qui varient en fonction des catégories de population
Par cette expertise, l’Anses a souhaité estimer la part de la population adulte française dont le niveau d’activité physique ou les comportements sédentaires (position assise ou allongée) présente des risques sanitaires. Dans ce but, elle a mené l’enquête auprès d’adultes âgés de 18 à 64 ans, hors femme enceintes ou ménopausées.
Les résultats montrent que les adultes passent en moyenne 7 heures par jour dans un comportement sédentaire. 38 % dépassent même les 8 heures par jour, notamment les plus jeunes qui passent davantage de temps devant un ordinateur. Cette durée de sédentarité est en moyenne plus élevée de 2 heures en ville qu’en habitat rural.
Concernant l’activité physique, les hommes consacrent en moyenne plus de temps à la sollicitation cardiorespiratoire et au travail musculaire en résistance que les femmes. Toutefois, sur la population générale, 95 % des adultes n’atteignent pas le seuil recommandé en durée et fréquence de sollicitation cardiorespiratoire, de travail musculaire en résistance et d’assouplissement par semaine.
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Le seuil recommandé se situe à 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée au minimum cinq fois par semaine.
Manque d’activité physique et sédentarité : des actions collectives sont nécessaires
Les risques pour la santé sont nombreux avec notamment un risque accru de développer des maladies d’origine cardio-vasculaires, du diabète ou encore certains cancers. Par ailleurs, ces risques sont démultipliés en cas de cumul d’une activité physique insuffisante avec un excès de sédentarité. Cette situation concernerait plus d’un tiers des adultes, exposés de fait à un taux de mortalité et de morbidité plus élevé.
Rappelons que le manque d’activité physique est considéré par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme le quatrième facteur de risque de mortalité prématuré. Dans un rapport paru en 2008, elle estime à 3,2 millions le nombre de décès annuels prématurés imputables à celui-ci.
Pour limiter les risques, l’Anses insiste sur le rôle important de l’initiative individuelle. En effet, le contexte de forte évolution des technologies ainsi que des modes de travail incitant ou exposant à la sédentarité (usages numériques, télétravail, etc.) tendent à exposer davantage la population à ces risques sanitaires.
Selon l’Agence, la réduction de ces expositions doit constituer « sans délai et dans la durée une priorité de santé publique ». Des actions collectives, telles qu’une plus grande prise en compte de la pratique sportive dans les politiques publiques, doivent absolument être mises en place. Rappelons aussi que l’employeur doit veiller à la santé et la sécurité de ses collaborateurs et mettre en place les actions de prévention nécessaires.
Le travail prolongé sur écran n’est pas sans conséquence en matière de santé au travail. C’est pourquoi les Editions Tissot vous proposent des fiches d’animations sur le quart d’heure sécurité sur des sujets tels que « je fais attention à mes yeux », « je prends soin de mon dos ».
Avis de l’Anses relatif à l’évaluation des risques liés aux niveaux d’activité physique et de sédentarité des adultes de 18 à 64 ans, hors femmes enceintes et ménopausées, mis en ligne le 15 février 2022
Juriste, rédactrice en droit de l’environnement et santé-sécurité au travail
Titulaire du Master 2 en droit de l’environnement de l’Université Paris-Saclay, j’ai d’abord exercé en bureau d’études en tant que juriste consultante hygiène-sécurité-environnement (HSE). J’exerce …
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