Mesures de prévention lors des interventions à l’intérieur d’un poste de relevage

Publié le 09/03/2011 à 00:00, modifié le 11/07/2017 à 18:21 dans Risques professionnels.

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Un poste de relevage sert à faire transiter sous pression des affluents ou de l’eau pour franchir une rivière, un relief, etc. Cet équipement est composé des plusieurs éléments, tels qu’une grille pour retenir les déchets, et en cas de nécessité, une ou plusieurs pompes de refoulement, des moyens d’accès fixes ou non, etc.

L’employeur ou l’exploitant doit obligatoirement veiller au bon fonctionnement, entretien et maintenance de postes de relèvement, afin d’éviter ou de réduire au maximum les risques pour les salariés qui interviennent dans ces opérations.

Les salariés sont exposés à ces risques par exemple, lors du relevé de compteurs, de l’ouverture d’une chambre de vannes, etc. Les salariés peuvent également être exposés lors des interventions courantes telles que des visites de contrôles ou en cas de sortie d’une pompe immergée à l’aide d’une grue auxiliaire.

Pour protéger la santé et la sécurité des salariés, l’employeur doit mettre en place les mesures de prévention des risques suivantes :


Organisation et conception d’accès au poste de relèvement

Editions TissotL’employeur doit privilégier l’entrée et la sortie en marche avant du camion hydrocureur. Le chemin de déroulement du camion doit être correctement aménagé, avec la mise en place du béton ou de l’enrobé.

Une zone de stationnement en retrait de la circulation routière doit être prévue également.

Le site doit être protégé par une enceinte clôturée de 2 mètres de hauteur afin d’empêcher l’accès non autorisé.


Conception des dispositifs d’obturations des regards

Les équipements d’obturation d’un regard, tels que les trappes et les tampons doivent être adaptés à la dimension de la bâche (réservoir dans lequel les équipements de refoulement et de dégrillage sont installés).

Tous les tampons et les trappes doivent résister à la charge des véhicules et des piétons et appartenir au moins au groupe 4 (classe minimale D 400).

La bâche doit être pourvue des barreaux antichute de manière à éviter la chute des operateurs. L’échelle doit être placée à côté des deux barreaux liés entre eux.


Consignation hydraulique

Avant d’intervenir et de descendre dans un poste de relèvement, la consignation hydraulique doit être réalisée préalablement.

Ce dispositif technique peut être par exemple, une vanne guillotine ou une vanne murale.

Ce dispositif à demeure, est manœuvrable de l’extérieur de la bâche et doit garantir l’obturation de la canalisation en amont.


Moyens d’accès à la bâche

La descente de la bâche doit se faire toujours avec les moyens mobiles. L’ambiance corrosive à l’intérieure de celle-ci, dégrade les installations fixes et fragilise les matériaux.

Cette descente doit rester exceptionnelle à cause de l’atmosphère potentiellement dangereuse (manque d’oxygène, production d’hydrogène sulfuré, etc.).

Il est préconisé d’utiliser une échelle mobile avec un dispositif de fixation en tête de l’échelle afin qu’elle ne glisse pas.

La tête de l’échelle doit dépasser au moins d’un mètre du regard.

Dès lors que vous êtes obligés de recourir à des échelles, il vous faut vérifier qu’elles respectent les conditions de sécurité.


Tableau récapitulatif des mesures de prévention à mettre en œuvre en cas d’utilisation d’échelles (doc | 1 p. | 92 Ko)



Moyens de manutention

Les moyens de manutention peuvent être mobiles comme par exemple, une potence ou un tripode et, fixes tels qu’un portique ou un pont roulant.

Ces équipements sont soumis à des essais de vérification périodique, tous les six mois pour les premiers et, annuel pour les deuxièmes. Ces équipements sont utilisés exclusivement pour le levage du matériel.


Conception de la chambre de vannes

Cet équipement permet l’accès aux organes de robinetterie sans avoir à pénétrer dans la bâche.

Il est conçu de manière à empêcher la remontée de H2S à l’intérieur de celle-ci.

Toutes les vannes doivent porter des étiquettes d’identification permanente. La chambre doit être munie d’un système d’aération en partie haute.


Limiter la formation de H2S

L’hydrogène sulfuré s’est produit dans une atmosphère anaérobie (absence d’air et d’oxygène) à l’aval du poste de relevage et à l’intérieur même de la bâche.

Ce phénomène génère un risque mortel d’accident du travail. Pour l’éviter, il faudrait mettre en place un dispositif d’insufflation d’air avec un compresseur industriel ou bien implanter de pompes de relevage en ligne, entre autres.

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L’ED n°6076 de l’INRS (postes de relèvement sur les réseaux d’assainissement) ;
Code du travail, art. L.4121–2 (évaluation des risques), R. 4121–1 (document unique).