Prévention du risque incendie : quelle démarche mettre en place ?

Publié le 27/05/2009 à 00:00, modifié le 11/07/2017 à 18:19 dans Risques professionnels.

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Les incendies sur les lieux de travail sont encore nombreux et les pertes matérielles pour les entreprises restent élevées. Pour diminuer au maximum ce risque et assurer la protection des personnes et des biens, il faut mettre en place une démarche qui prévoit, le plus en amont possible, des mesures de prévention.
Prévention du risque incendie : quelle démarche mettre en place ? (27/05/2009)Ces mesures doivent obligatoirement respecter les principes généraux de prévention :
  1. identifier toutes les sources potentielles d’inflammation, telles que : les installations électriques surchargées, les travaux de chalumeau ou de soudage, les étincelles d’origine mécanique, etc., et les origines potentielles d’un incendie, telles que : l’utilisation et le stockage en grandes quantités des produits combustibles, les fuites des produits, etc. ;
  2. évaluer le risque incendie en fonction de critères définis par l’entreprise dans sa méthodologie d’évaluation, comme par exemple une probabilité ou une fréquence d’exposition, le nombre de travailleurs exposés et une gravité des conséquences potentielles. Les résultats de cette évaluation doivent être intégrés dans le document unique ;
  3. élaborer un plan d’action, en planifiant les actions de prévention à mettre en œuvre, en identifiant le responsable du suivi et du contrôle des mesures proposées, le délai d’application, les coûts, etc.

Les mesures de prévention qui pourront être indiquées dans le plan d’action devront intégrer les aspects suivants :
  • prévoir dès la conception et la construction des locaux : des matériaux résistants au feu et incombustibles, installation de portes coupe-feu, fractionner les bâtiments en unités différentes et isoler les locaux à risques (chaufferie, tableau de basse tension, etc.) de façon à limiter la propagation de l’incendie. Installer un système de désenfumage de manière à évacuer les fumées et les gaz chauds et un système de sécurité d’incendie (SSI) ;
  • mettre en place des matériels de première intervention, tels que des extincteurs portatifs appropriés aux risques et des robinets d’incendie armés (RIA), des matériels de deuxième intervention, comme par exemple des lances d’incendie, des colonnes sèches, des poteaux d’incendie, etc. ou des installations fixes d’extinction, telles qu’un système d’aspersion par eau, type sprinkler ;
  • mettre en place des mesures organisationnelles : une formation initiale pour les équipiers de première intervention (toute personne de l’entreprise) doit être organisée, ainsi qu’un recyclage annuel obligatoire. Organiser au moins deux fois par an des exercices d’évacuation avec la participation des guides et des serre-files afin de tester l’efficacité des systèmes d’alarmes, de mesurer le temps d’évacuation, de vérifier si les cheminements et les issues des secours sont libres d’obstacles, etc. ;
  • rédiger des consignes générales de sécurité, en signalant le plan de l’établissement et des renseignements généraux, la procédure à suivre en cas de sinistre, la méthode de diffusion de l’alarme, la consigne pour l’évacuation, etc. D’autres consignes peuvent être établies par les entreprises, telles que des consignes particulières spécifiques à certains locaux ou travaux ou des consignes spéciales destinées à certains personnels ;
  • signaler les locaux à risques d’incendie, l’implantation de l’éclairage de sécurité ou la délimitation des zones à risques. Etablir une procédure de « permis de feu » pour les interventions par point chaud, afficher les plans d’évacuation à jour et effectuer les vérifications périodiques réglementaires du matériel de lutte contre l’incendie (extincteurs, robinets d’incendie armés, etc.).


Article publié le 27 mai 2009