Risques psychosociaux et plan de sauvegarde de l’emploi : le CSE n’est pas tenu d’adopter un avis spécifique
Temps de lecture : 3 min
Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) doit, lors de son élaboration, prendre en compte les risques psychosociaux (RPS) que peuvent engendrer sa mise en œuvre. Ce qui implique nécessairement de consulter le CSE. Pour autant, les élus ne sont pas tenus d’adopter un avis spécifique sur la question.
RPS et PSE : obligation de consultation du CSE
Dans les entreprises d'au moins 50 salariés, lorsqu’un plan de sauvegarde de l’emploi est élaboré par l’employeur, le CSE doit être informé et consulté sur :
- l’opération de restructuration projetée et ses modalités d’application ;
- et sur le projet de licenciement collectif.
Le comité social et économique tient au moins deux réunions espacées d'au moins 15 jours.
Parmi les informations qui doivent être communiquées au CSE dès la convocation à la première réunion, il y a les conséquences éventuelles des licenciements projetés en matière de santé, de sécurité ou de conditions de travail (Code du travail, art. L. 1233-30).
Notez le
Le CSE doit rendre un avis dans un délai qui varie entre 2 et 4 mois selon le nombre de licenciements envisagés. Une convention collective peut toutefois prévoir des délais différents. Si le CSE ne rend pas d’avis dans le délai imparti, il est réputé avoir été consulté.
C’est la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS) qui est chargée d’homologuer le document unilatéral fixant le contenu d’un plan de sauvegarde de l'emploi, transmis par l’employeur (ou le liquidateur le cas échéant).
En matière de risques psychosociaux, l’administration doit alors veiller à ce que l’employeur respecte ses obligations en matière de prévention des risques pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Cela se traduit par un double contrôle :
- sur la régularité de l’information et de la consultation du CSE : transmission des éléments utiles pour que le CSE formule son avis en toute connaissance de cause (ex : éléments relatifs à l’identification et à l’évaluation des RPS induits par le projet de licenciement collectif).
- sur les mesures de nature à prévenir et gérer les risques pour la santé physique et mentale des salariés associés au projet de licenciement collectif.
RPS et PSE : un avis spécifique du CSE n’est pas exigé
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RPS et PSE : obligation de consultation du CSE
Dans les entreprises d'au moins 50 salariés, lorsqu’un plan de sauvegarde de l’emploi est élaboré par l’employeur, le CSE doit être informé et consulté sur :
- l’opération de restructuration projetée et ses modalités d’application ;
- et sur le projet de licenciement collectif.
Le comité social et économique tient au moins deux réunions espacées d'au moins 15 jours.
Parmi les informations qui doivent être communiquées au CSE dès la convocation à la première réunion, il y a les conséquences éventuelles des licenciements projetés en matière de santé, de sécurité ou de conditions de travail (Code du travail, art. L. 1233-30).
Notez le
Le CSE doit rendre un avis dans un délai qui varie entre 2 et 4 mois selon le nombre de licenciements envisagés. Une convention collective peut toutefois prévoir des délais différents. Si le CSE ne rend pas d’avis dans le délai imparti, il est réputé avoir été consulté.
C’est la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS) qui est chargée d’homologuer le document unilatéral fixant le contenu d’un plan de sauvegarde de l'emploi, transmis par l’employeur (ou le liquidateur le cas échéant).
En matière de risques psychosociaux, l’administration doit alors veiller à ce que l’employeur respecte ses obligations en matière de prévention des risques pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.
Cela se traduit par un double contrôle :
- sur la régularité de l’information et de la consultation du CSE : transmission des éléments utiles pour que le CSE formule son avis en toute connaissance de cause (ex : éléments relatifs à l’identification et à l’évaluation des RPS induits par le projet de licenciement collectif).
- sur les mesures de nature à prévenir et gérer les risques pour la santé physique et mentale des salariés associés au projet de licenciement collectif.
RPS et PSE : un avis spécifique du CSE n’est pas exigé
L’homologation du PSE ne peut être accordée que si la procédure d’information et de consultation du CSE a été régulière, notamment en termes de transmission des éléments relatifs aux risques psychosociaux.
Pour autant, aucune disposition législative ou réglementaire n’impose que l’information du CSE sur la question de la prévention des risques pour la santé physique et mentale des salariés fasse l’objet d’un avis spécifique précédé formellement d’un vote pour l’adopter.
C’est la solution adoptée par le Conseil d’Etat dans une décision du 15 octobre 2024.
Dès lors que l’employeur a bien intégré, dans le PSE, des mesures précises et concrètes de nature à prévenir et gérer ces risques, et que le CSE a été informé et consulté sur le contenu du PSE, alors la décision d’homologation est fondée.
Illustration
Dans cette affaire, les juges ont estimé que les mesures prévues présentaient ces qualités en ce que le PSE proposait :
- une mobilisation accrue du médecin du travail et du service de prévention et de santé au travail ;
- la mise en place d'un dispositif d'assistance psychologique disponible sans interruption.
Pour accompagner les entreprises dans la prévention des risques psychosociaux, les Editions Tissot proposent leur documentation « Santé sécurité au travail ACTIV ».
Conseil d'État, 4e - 1re chambres réunies, 15 octobre 2024, n° 488496 (il ne résulte d'aucune disposition législative ou réglementaire, ni d'aucun principe que l'information et la consultation des institutions représentatives du personnel sur la question de la prévention des risques pour la santé physique et mentale des salariés dans le cadre d'un projet de licenciement collectif doivent donner lieu à l'adoption d'un avis spécifique, précédée formellement d'un vote)
Juriste en droit social et rédactrice au sein des Editions Tissot
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