Stress au travail : publication d’indicateurs nationaux destinés à mieux cerner les phénomènes de souffrance au travail

Publié le 09/03/2011 à 00:00, modifié le 11/07/2017 à 18:21 dans Risques professionnels.

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Lors de la conférence, « Santé et conduite du changement en entreprise » du 9 février dernier le ministre du travail a précisé que le stress professionnel est un des objectifs majeurs du deuxième plan santé au travail (2010–2014). Ainsi, à terme, la France doit être l’un des premiers pays doté d’indicateurs prenant en compte l’ensemble des facteurs de stress au travail.

A cette fin la DARES vient de publier un document qui liste les six dimensions du travail susceptibles de générer du stress et de la souffrance mentale :

Les exigences du travail

Cette notion recouvre notamment la quantité de travail et selon 23% des actifs, on leur demande toujours ou souvent une quantité de travail excessive.


Les exigences émotionnelles

Elles sont fonction du poste. En effet, seront principalement concernés les salariés ayant beaucoup de contact avec la clientèle, ce qui implique de leur part une maîtrise des émotions.


Le manque d’autonomie et de marges de manœuvre

Cette dimension concerne principalement les emplois d’exécution. La possibilité d’employer et de développer ses compétences est également un enjeu important pour la santé au travail.


Le manque de soutien social et de reconnaissance au travail

Les rapports sociaux au travail sont analysés à partir de quatre critères :

  • la coopération et le soutien social de la part des collègues et de la part de la hiérarchie ;
  • la violence du travail caractérisée par des mises en situation d’isolement, de mépris ;
  • la reconnaissance et le sentiment d’utilité du travail effectué ;
  • la qualité du management.


Les conflits de valeur

Les « conflits de valeur » renvoient à l’état de mal-être ressenti par le travailleur lorsque ce qu’on lui demande de faire vient en opposition avec ses normes professionnelles, sociales ou subjectives, compte tenu de la nature du travail à réaliser ou encore du temps et des moyens dont il dispose.


L’insécurité de l’emploi et du travail

Cette dimension représente un risque pour la santé dans la mesure où elle réduit le sentiment de maîtrise de la situation ainsi que le sentiment d’estime de soi. Le développement des emplois précaires dans l’entreprise ainsi que les restructurations peuvent provoquer une hausse du sentiment d’insécurité de l’emploi.

Vous pouvez télécharger le rapport complet de la DARES ci-après.


Les risques psychosociaux au travail : les indicateurs disponibles (pdf | 12 p. | 320 Ko)


La mise en place de ces indicateurs fiables et partagés doit servir à mieux anticiper les phénomènes de souffrance au travail, même si des signaux d’alerte, comme le taux d’absentéisme ou d’accidents du travail, existent déjà.

Pour mettre en place les mesures efficaces de prévention et maîtriser les aléas liés à la gestion de la santé, les Editions Tissot vous conseillent leur ouvrage « Guide de la santé sécurité au travail ».