Taux AT : report de la majoration prévue pour les entreprises dont l’effectif est au moins égal à 10 salariés
Temps de lecture : 3 min
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
La suite du contenu est réservée aux abonnés à l'Actualité Premium
Essayez l'Actualité Premium
À partir de 9,90€ / mois- Déblocage de tous les articles premium
- Accès illimité à tous les téléchargements
En matière de tarification accidents du travail, il existe trois régimes de tarification, dont l’application dépend de l’effectif de l’entreprise.
Trois grands régimes de tarification
Les entreprises dont l’effectif est supérieur ou égal à 150 salariés relèvent de la tarification dite « réelle ». Dans ces entreprises, le calcul du taux de cotisations AT dépend directement du nombre d’accidents et de maladies pris en charge au titre de la législation professionnelle.
Les entreprises dont l’effectif est inférieur à 20 salariés relèvent quant à elle de la tarification dite « collective ». Dans cette hypothèse, le taux sur lequel doit cotiser l’employeur est totalement décorrélé de la sinistralité réelle de l’entreprise et correspond au taux de la branche d’activité, fixé par arrêté ministériel.
Ainsi, le nombre d’accidents et de maladies professionnels éventuellement survenus et pris en charge par la caisse primaire sera sans incidence sur le taux de cotisations acquitté par l’entreprise.
Enfin, les entreprises dont l’effectif est compris entre 20 et moins de 150 salariés relèvent de la tarification dite « mixte », le taux cotisé comportant une part de taux réel et une part de taux mixte.
Que ce soit en tarification « collective » ou tarification « mixte », l’incidence directe de la sinistralité propre à l’entreprise se trouvait ainsi dilué, en tout ou partie, dans la prise en compte du taux de branche.
Une prise en compte de la sinistralité quel que soit l’effectif
Toutefois, par décret du 14 mars 2017, il a été décidé d’imposer une majoration forfaitaire, dans la limite de 10 % du taux net moyen national, à certaines entreprises dont l’effectif est au moins égal à 10 salariés.
La majoration forfaitaire devait être applicable à l’entreprise lorsqu’au moins un accident du travail ayant entraîné la prescription d’un arrêt de travail était constaté au cours de chacune des trois dernières années connues.
Cette mesure devait entrer en vigueur au 1er janvier 2022 et avait manifestement pour objectif de remettre la prévention au centre des préoccupations de l’entreprise, en sanctionnant celle-ci indépendamment du système de tarification dont elle relevait.
Le ministère des Solidarités et de la Santé a finalement décidé par décret du report de cette mesure au 1er janvier 2023.
Décret n° 2017-337 du 14 mars 2017 modifiant les règles de tarification au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles du régime général, Jo du 16
Décret n° 2021-1615 du 9 décembre 2021 modifiant le décret n° 2017-337 du 14 mars 2017 modifiant les règles de tarification au titre des accidents du travail et des maladies professionnelles du régime général, Jo du 11
Expert en gestion des risques professionnels
Titulaire d’un DESS DIA, et expert en droit de la Sécurité sociale, j’interviens depuis plus de douze années dans le domaine des risques professionnels.
Après de longues expériences en cabinets, …
- Cotisations AT/MP : les taux de 2024 provisoirement reconduits en 2025Publié le 07/01/2025
- Un salarié doit-il être payé le jour de la survenance d’un accident du travail ?Publié le 11/12/2024
- Reconnaissance d’un accident du travail : lorsqu’une salariée se met à pleurer à l’issue d’un entretien disciplinairePublié le 19/11/2024
- Un salarié qui a un accident chez lui un jour de télétravail ce n’est pas un vrai accident du travailPublié le 13/11/2024
- Toute la prévention doit se concentrer sur les accidents du travail graves et mortelsPublié le 06/11/2024