Travail en extérieur : les précautions à prendre en hiver

Publié le 26/12/2018 à 07:51 dans Sécurité et santé au travail.

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Dans de nombreux secteurs, le travail en extérieur est courant et les salariés sont particulièrement exposés au froid. Ce qui leur fait courir des risques pour leur santé (hypothermie, gelures, etc.) et augmente également les chances d’accident du travail. La mise en place de mesures de protection est donc indispensable. Les pouvoirs publics sont venus rappeler les principales mesures à prendre pour l’hiver 2018–2019.

Travail en extérieur : les obligations de l’employeur en cas de vague de froid

Si aucune disposition ne définit de température minimale à respecter dans le milieu de travail, il n’en demeure pas moins que, selon l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité), une température ambiante inférieure à 5°C fait courir un risque important sur la santé des salariés (malaises, hypothermie, etc.). La mise en place de mesure de protection est donc indispensable.

En effet, l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de ses salariés et protéger leur santé physique ou mentale (Code du travail, art. L. 4121-1 et suivants).

Ces actions de prévention se traduisent par :

  • des actions d’information ;
  • des actions de formation ;
  • la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.

S’agissant de la prise en compte du froid, il doit adapter ces mesures au regard de ce changement de circonstances. Cela passe notamment par la transcription de ce risque dans le document unique d’évaluation des risques (DUER) et la réalisation d’un plan d’actions prévoyant la mise en place de mesures correctives.

L’évaluation des risques doit tenir compte aussi bien des tâches à effectuer (durée d’exposition en continu au froid, travail dans des zones non protégées du vent ou de la pluie, utilisation de véhicules dans des conditions de verglas ou de neige) que des facteurs individuels de risques tels que l’âge ou les antécédents médicaux.

Notez-le
L’inspection du travail peut opérer des contrôles inopinés pour s’assurer du respect des obligations réglementaires. Face à un danger grave ou imminent pour l’intégrité physique d’un salarié, la mise en demeure préalable n’est pas obligatoire et la procédure de sanctions pénales peut être engagée immédiatement (Code du travail, art. L. 4721-5).

Travail en extérieur : les mesures de protection pouvant être prises

Les mesures de protection à prendre sont répertoriées selon trois catégories :

1re catégorie : l’aménagement des postes de travail

Quelques aménagements techniques peuvent permettre à l’employeur de réduire les risques de maladie ou d’accident.

Il s’agit par exemple :

  • de donner aux salariés des moyens de séchage ou de stockage de vêtements de rechange (un bungalow de chantier ou d’un local de repos avec armoire chauffante par exemple)  ;
  • de leur fournir des boissons chaudes ;
  • de chauffer les abris sur les chantiers ;
  • ou encore de mettre en place des aides à la manutention manuelle, afin de réduire la charge physique de travail et la transpiration des salariés.

2e catégorie : la réorganisation du travail

En présence d’une baisse des températures, il est nécessaire de repenser l’organisation du travail.

Dès lors, l’employeur devra veiller à :

  • limiter le temps d’exposition au froid et organiser des pauses et un temps de récupération supplémentaire pour les salariés exposés ;
  • modifier les rythmes de travail en fonction de la température du moment et des conditions climatiques (verglas, pluie, etc.) ;
  • éviter que des salariés travaillent de manière isolée.

3e catégorie : la fourniture de vêtements et d’équipements de protection adaptés contre le froid

S’agissant des vêtements et équipements de protection que l’employeur fournit à ses salariés, il faudra que la tenue vestimentaire permette une bonne protection contre le froid sans nuire aux exigences liées aux missions à effectuer (notamment en terme de mobilité et de dextérité).

Aussi, les vêtements devront être conciliables avec les équipements de protection individuelle (travail en hauteur, protection respiratoire, etc.).

L’employeur devra penser par exemple à fournir à ses salariés des vêtements imperméables, des chaussures antidérapantes, etc.

Vous retrouverez l’ensemble de ces mesures préventives dans la fiche 8 – Milieu du Travail du Guide National 2018/2019.

Guide national relatif à la prévention et à la gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid 2018-2019

Instruction ministérielle n° 2018/236 du 18 octobre 2018 relative à la prévention et la gestion des impacts sanitaires et sociaux liés aux vagues de froid 2018-2019