Violences faites aux femmes : quel rôle pour le management ?
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Longtemps considérées comme relevant uniquement de la sphère intime, les violences faites aux femmes sévissent aussi sur le lieu de travail avec des conséquences réelles sur les organisations. ONU Femmes France et l’ANDRH (Association nationale des DRH) publient un guide d’information pour mieux accompagner les managers et DRH dans leur prise en compte.
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Quelle place pour la prévention des violences faites aux femmes en entreprise ?
Chaque année, près de 213 000 femmes sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou leur ex-conjoint en France. Ces violences peuvent également se produire pendant l’exercice des fonctions. Ainsi, 1 femme sur 3 déclare avoir déjà été harcelée ou agressée sexuellement sur son lieu de travail. Face à ce « fléau qui ne cesse de s’aggraver », ONU Femmes France et l’ANDRH publient un guide d’information à destination des managers et responsables DRH pour les aider à mieux aborder ce sujet au sein de leurs organisations.
Si les violences conjugales ont longtemps été considérées comme relevant uniquement de la sphère intime, le rôle des entreprises doit désormais évoluer pour inclure la prévention et le traitement de toutes les formes de violences, y compris les violences faites aux femmes. Au-delà de leurs conséquences sociales et sur la santé des victimes, ces dernières entraînent également des conséquences économiques affectant directement la performance des organisations.
L’ONU et l’ANDRH rappellent que les violences faites aux femmes sont interdites et punies par la loi y compris par le Code du travail, notamment dans le cadre de la lutte contre le harcèlement sexuel et moral qui constituent une forme de violence. Par ailleurs, l’employeur doit protéger la santé physique et mentale de ses travailleurs au titre de son obligation générale de sécurité. À ce titre, les responsables hiérarchiques constituent les interlocuteurs privilégiés pour soutenir et aider les victimes de telles violences.
Violences faites aux femmes : quelles actions mettre en place ?
Mais alors, comment prévenir et traiter au mieux les violences faites aux femmes dans l’entreprise ? L’ONU et l’ANDRH listent un certain nombre d’actions qu’elles recommandent aux entreprises de mettre en place, notamment :
- l’élaboration d’une procédure interne de signalement et de traitement des faits de violence afin de prévenir les violences et repérer, orienter et assister les victimes ;
- afficher la liste des services et personnes ressources afin de renseigner les salariés sur le soutien et l’aide dont ils peuvent bénéficier ;
- communiquer en interne sur les enjeux, notamment (mais pas uniquement) à l’occasion des « dates-clés » telle que la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes du 25 novembre ;
- sensibiliser et former les collaborateurs sur les dispositifs de réponse existants ;
- questionner directement les collaborateurs, notamment à l’occasion des entretiens annuels ou autres échanges privilégiés ;
- mettre en place des canaux d’échange dédiés confidentiels, avec possibilité d’anonymat afin de favoriser la libération de la parole.
Le guide met également l’accent sur l’importance d’être attentifs aux éventuels signes d’alerte, en particulier dans les secteurs, métiers et postes pouvant exposer davantage les professionnels (exemples : secteurs de la santé, du tourisme, du transport ou de l’éducation - emplois publics et d’influence - postes en contact avec le public - métiers avec des horaires de travail atypiques, etc.). Doivent notamment faire l’objet d’une vigilance particulière les salariées :
- présentant des changements fréquents d’humeur ou des états dépressifs et anxieux ;
- présentant un sentiment dominant de peur chronique ;
- recevant fréquemment des messages ou appels ;
- dont la prise de décision et les libertés individuelles apparaissent limitées.
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ONU Femmes France et ANDRH, Violences faites aux femmes : quels rôles pour les DRH et les managers ?
Juriste, rédactrice en droit de l’environnement et santé-sécurité au travail
Titulaire du Master 2 en droit de l’environnement de l’Université Paris-Saclay, j’ai d’abord exercé en bureau d’études en tant que juriste consultante hygiène-sécurité-environnement (HSE). J’exerce …
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