Etape
1 -
Formation et information des salariés
Vous devez organiser une formation spécifique au risque plomb au profit des salariés exposés.
Cette formation doit aborder :
les techniques employées ;
les équipements de protection nécessaires ;
le nettoyage du chantier ;
l'évacuation des déchets ;
les phases d'entrée et de sortie de la zone de travail ;
les règles d'hygiène générale ;
les interdictions de fumer ou de manger dans l'espace de travail.
Cette formation est complétée par la remise d'une notice écrite à chaque salarié exposé pour les informer du danger du plomb, des mesures de prévention à respecter, de la nécessité de se soumettre à la surveillance médicale renforcée (SMR).
Etape
2 -
Interdictions d'emploi
Il est interdit d'affecter les mineurs et les femmes enceintes à des travaux les exposant aux agents chimiques dangereux. Des dérogations peuvent toutefois être autorisées pour les mineurs par l'inspection du travail.
Etape
3 -
Surveillance médicale renforcée (SMR)
Chaque salarié susceptible d'être exposé au risque plomb doit avoir passé un examen médical préalable avec le médecin du travail pour déterminer une éventuelle contre-indication à l'exposition au risque plomb.
Les salariés exposés régulièrement au risque plomb doivent être déclarés en SMR (surveillance médicale renforcée) lorsque la concentration moyenne de l'air est supérieure à 0,05 mg/m3, calculée comme une moyenne pondérée en fonction du temps sur une base de 8 heures, ou lorsqu'une plombémie de 200 microgrammes par litre de sang est mesurée chez un homme, 100 microgrammes par litre de sang pour une femme.
Pensez donc à prévenir le médecin du travail lorsque vos chantiers présentent souvent un risque d'exposition, par exemple la rénovation d'immeubles, afin qu'il déclenche les SMR.
Etape
4 -
Procédures de travail
Elles consistent à :
rendre le chantier inaccessible au public, signaler et délimiter les zones à risques. En fonction de la technique employée (grattage, ponçage), prévoir de réaliser le chantier en système clos et étanche ;
vérifier, en cours d'exécution du chantier, le respect de la concentration moyenne admissible en vapeur, fumées ou poussières ;
fournir les équipements de protection individuelle (EPI) adaptés à la méthode d'intervention retenue : gants en matière imperméable, vêtements et combinaisons jetables, appareils de protection respiratoire ;
mettre à disposition des salariés un point d'eau, deux locaux vestiaires (vêtements de ville, vêtements de travail) communiquant par des douches, un local réfectoire, des toilettes ;
rappeler et veiller au respect des consignes d'hygiène générale dans l'enceinte du chantier « plomb » (interdiction de boire, de manger, d'user de gommes à mâcher, de fumer, en vêtement de travail) ;
veiller au port effectif des EPI ;
veiller à la signalisation « présence de plomb » sur les récipients clos transportant les vêtements de travail, lorsque le lavage de ces derniers est réalisé par une entreprise extérieure.