|  Qu'il s'agisse d'un accident du travail (AT) ou d'une maladie professionnelle (MP), le coût au niveau de l'entreprise est principalement supporté au moyen du taux de cotisations AT/MP qui vous est notifié en janvier. Vous recevez également en septembre votre compte employeur, qui est le relevé des dépenses générées au cours de l'avant-dernière année connue (année N-2) pour les accidents du travail et les maladies professionnelles. Comment vérifier ces éléments ? Comment calculer la réparation prévue en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle ? Etape
1 -
Évaluer le coût des réparations ou prestations dites temporaires
Quelle est la nature de ces prestations temporaires ?
Le salarié bénéficie, pendant toute la durée de son arrêt de travail et pendant la durée des soins, de prestations temporaires : la prise en charge des frais de santé, comme les soins médicaux, dépenses pharmaceutiques, frais d'hospitalisation, etc. Le salarié bénéficie de la gratuité des soins en ce qui concerne les frais médicaux, chirurgicaux, pharmaceutiques, matériels de prothèse et orthèse ainsi que la rééducation fonctionnelle et professionnelle ; les indemnités journalières versées en cas d'arrêt de travail. Elles compensent l'arrêt de versement du salaire par votre entreprise au salarié. Elles ne sont versées qu'à l'assuré et à partir du 1er jour (y compris dimanches et jours fériés) qui suit l'accident. Le jour de l'accident est à votre charge.
Comment estimer ces prestations temporaires ? Il sera difficile de définir un montant pour les prestations en nature avant d'avoir reçu le décompte de la CPAM, à moins de connaître tous les soins que votre salarié sera amené à recevoir et tous les tarifs associés : le compte employeur sur lequel figureront toutes les dépenses. Pour les indemnités journalières, vous pouvez les estimer. Elles sont calculées à partir du salaire de base. Le montant de l'indemnité journalière versée par la Sécurité sociale est fonction d'un pourcentage qui varie selon la situation de famille du salarié. Ce pourcentage est fixé à 60 % du salaire de référence (SR) pendant les 28 premiers jours de l'arrêt de travail et à 80 % à partir du 29e jour. Mais attention, le montant de l'indemnité journalière ne peut pas dépasser une fraction du plafond annuel de la Sécurité sociale (43 992 euros en 2023) à savoir : IJ maximale des 28 premiers jours : PASS x 0,834 % x 60 % ; IJ maximale au-delà : PASS x 0,834 % x 80 % ; maximum du salaire de référence : PASS x 0,834 %.
En outre, elle ne peut pas dépasser le gain journalier « net », lequel est égal à 79 % du SR journalier. Les indemnités journalières sont soumises à la contribution sociale généralisée (CSG) de 6,2 % et à la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) de 0,5 %. Il est donc possible de retrouver le montant des IJSS brutes à partir du montant net qui figure dans les décomptes d'IJSS. Les conventions collectives nationales du BTP garantissent le maintien du salaire des accidentés du travail, mais les conditions diffèrent en fonction du statut du salarié. Indemnisation des ouvriers par année civile : Indemnisation des ETAM et des IAC par année civile : les conventions collectives maintiennent la rémunération des ETAM et IAC à 100 % pendant les 90 premiers jours d'arrêt pour accident du travail ou maladie professionnelle sous déduction des indemnités journalières et sans condition d'ancienneté. Au-delà de ces périodes d'indemnisation, les salariés du BTP sont pris en charge par les régimes de prévoyance. S'il n'y a pas de subrogation Dans cette situation, le salarié perçoit directement les indemnités journalières de la Sécurité sociale, et vous ne lui versez que la partie complémentaire du salaire. La retenue sur la fiche de paie est totale. S'il y a subrogation Le salaire est maintenu à 100 % par l'employeur (sous certaines conditions), qui perçoit directement les indemnités journalières. Etape
2 -
Calculer les rentes ou prestations dites définitives
Quelle est la nature de ces prestations définitives ?
Toute personne qui reste atteinte d'une incapacité permanente consécutive à un accident du travail ou à une maladie professionnelle peut percevoir : soit une indemnité en capital, si son taux d'incapacité permanente (IPP) est inférieur à 10 %. L'indemnité en capital est une somme forfaitaire dont le montant varie en fonction du taux d'incapacité. Une IPP inférieure à 10 % n'est pas révisable ; soit une rente d'incapacité permanente, si son taux d'incapacité permanente est égal ou supérieur à 10 %. La rente d'incapacité permanente, versée périodiquement, est déterminée en fonction du taux d'incapacité et du salaire des 12 mois précédant l'arrêt de travail consécutif à l'accident du travail ou à la maladie professionnelle.
Les prestations définitives ne sont versées que s'il y a consolidation, c'est-à-dire présence de séquelles et détermination d'un taux d'incapacité permanente partielle par le médecin-conseil à partir du lendemain de la date de consolidation. Elles sont attribuées en fonction des indications mentionnées sur le certificat médical final (CMF) que le médecin traitant a l'obligation de rédiger. Ce certificat précise s'il s'agit d'une guérison, d'une consolidation ou d'une rechute. Le médecin-conseil rédige un rapport détaillé proposant, si les séquelles le justifient, un taux d'incapacité permanente qui tient compte de la nature de l'infirmité, de l'état général, de l'âge du salarié, des aptitudes et qualifications professionnelles. Le taux d'IPP prend en compte la perte de capacité fonctionnelle et de travail et de gain appelée « préjudice patrimonial ». Ce taux est établi en en fonction du barème indicatif d'invalidité en accidents du travail du Code de la Sécurité sociale et consultable sur le site de l'Union des caisses nationales de Sécurité sociale (www.ucanss.fr). Comment estimer ces prestations définitives ? La CPAM vous a notifié le taux d'incapacité permanente (IPP) défini par le médecin-conseil. Pour estimer le montant des rentes, deux cas de figure peuvent se présenter : taux d'incapacité permanente inférieur à 10 % : le salarié a droit à une indemnité en capital qui est versée en une seule fois et est exonérée de CSG et de CRDS. Son montant, fixé par décret, est forfaitaire et variable selon le taux d'incapacité ; taux d'incapacité permanente égal ou supérieur à 10 % : dans ce cas, ce n'est plus une indemnité qui sera versée, mais une rente :
si le taux d'incapacité est compris entre 10 et 80 %, le salarié percevra une rente d'incapacité permanente chaque trimestre, si le taux d'incapacité est supérieur ou égal à 80 %, la rente sera versée chaque mois.
Dans tous les cas, la rente est versée jusqu'au décès du salarié. Si le taux d'IPP est égal ou supérieur à 10 %, la rente viagère est calculée sur la base du salaire annuel perçu au cours des 12 mois précédant l'arrêt de travail, multiplié par le taux d'incapacité. Ce salaire de référence est au minimum de 20 048,80 euros et au maximum de 160 390,42 euros à compter du 1er avril 2023. Sur cette rémunération, est retenue pour le calcul de l'assiette de la rente : 100% de la tranche de rémunération allant jusqu'à 40 097,60 euros (2 fois le salaire minimum) ; 1/3 de la tranche de rémunération comprise entre 40 097,60 euros et 160 390,42 euros ; pas de prise en compte pour la partie supérieure à 160 390,42 euros.
Ensuite, l'assiette de la rémunération est à multiplier avec le taux d'incapacité. Ce taux est proratisé de la façon suivante : Exemple
Pour un taux d'incapacité de 40 %, le salarié a droit à une rente calculée de la manière suivante : taux de rente = 40/2 = 20 %.
Le montant de la rente trimestrielle est alors égal à : salaire annuel x 20 %.
Pour un taux d'incapacité de 80 %, le salarié a droit à une rente calculée de la manière suivante : taux de rente = 50/2 + (30 x 1,5) = 25 + 45 = 70 %.
Le montant de la rente mensuelle est alors égal à : salaire annuel x 70 %. Lorsque vous aurez calculé le montant de la rente versée à votre salarié, il se peut que vous constatiez des écarts entre le résultat obtenu et ce qui est indiqué sur votre compte employeur. Il existe en effet certaines majorations : dans le cas où l'incapacité permanente est supérieure ou égale à 66,66 %, la victime bénéficie, pour lui-même et ses ayants droit éventuels, d'une exonération du ticket modérateur, c'est-à-dire d'une prise en charge à 100 % pour tous les soins et traitements, sauf certains médicaments, qui restent remboursés à 35 % ; dans le cas où l'incapacité est supérieure ou égale à 80 % et oblige la victime à avoir recours à l'assistance d'une tierce personne, le salarié peut bénéficier d'une prestation complémentaire (PCRTP) dont le montant évolue au 1er avril 2023 entre 605,41 euros et 1816,31 euros selon le nombre d'actes nécessitant cette assistance.
Le montant de la rente est revalorisé au 1er avril de chaque année. Etape
3 -
Estimer les répercussions réelles du coût des réparations (prestations temporaires et rentes) sur votre entreprise
Le coût de la réparation ne correspond pas forcément au coût direct supporté par l'entreprise. L'intégralité du coût direct des accidents du travail et des maladies professionnelles (indemnités journalières, frais médicaux et hospitaliers, rentes, etc.) est supportée par les entreprises au travers des cotisations de Sécurité sociale. Pour l'entreprise, le coût est supporté au moyen des cotisations assises sur les salaires dont le taux varie en fonction de la probabilité d'occurrence des accidents propres à chaque entreprise : ce sont les taux de cotisation AT/MP qui vous sont notifiés en janvier. Le taux de cotisation AT/MP, fixé chaque année par établissement, tient compte du risque engendré par l'activité et varie en fonction de l'effectif de l´entreprise. Ce taux n'est pas uniforme, contrairement aux taux de cotisations retraite, par exemple. Il varie pour chaque établissement en fonction des risques auxquels sont exposés ses salariés et des effectifs concernés. Si votre effectif est inférieur à 10, le calcul des réparations (prestations temporaires et rentes) auquel vous avez procédé vous permettra d'avoir une idée du coût que vous auriez dû payer si vous étiez soumis à la tarification réelle.
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| Ne négligez pas d'investir dans la sécurité et la prévention
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| Les représentants du personnel n'ont pas de rôle particulier à jouer dans le calcul de la réparation prévue en cas d'accident du travail ou de maladie professionnelle.
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| Les effets d'une reconnaissance de la faute inexcusable peuvent engendrer des conséquences financières pour l'entreprise. Lorsque l'accident du travail ou la maladie professionnelle est dû à une faute inexcusable, elle entraîne pour le salarié la majoration de la rente et la réparation de divers préjudices (préjudice causé par les souffrances physiques et morales, les préjudices esthétiques et d'agrément, la diminution ou la perte de ses probabilités de promotion professionnelle, etc.).
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| Prenez une bonne assurance « faute inexcusable »
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| Si la caisse n'a pas encore reconnu le caractère professionnel de la maladie ou de l'accident, mais que le salarié est en arrêt de travail, comment seront calculées les indemnités journalières ?
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