La grille de salaires métallurgie

La grille de salaires métallurgie permet de définir des niveaux de salaire minimum en fonction de divers critères tels que les connaissances, la complexité de l’activité ou encore les responsabilités associées. La grille de salaires métallurgie définit une rémunération annuelle minimale pour chacune des 18 classes d’emplois de la nouvelle classification applicable dans le secteur.

Négociée au niveau national et non plus au niveau territorial, la grille de salaires métallurgie fournit une base de référence commune pour les employeurs et les représentants des salariés et favorise la cohérence des politiques salariales au sein des entreprises.

De plus, elle garantit une progression salariale en fonction des compétences acquises et de l’évolution du salarié dans son poste.

La grille de salaires métallurgie et complétée par une prime d’ancienneté, négociée au niveau territorial, qui joue également un rôle important dans la fidélisation des salariés.

La grille de salaire dans la métallurgie est un outil essentiel qui permet de déterminer les rémunérations des salariés en fonction de plusieurs critères. Les salaires minimaux y sont fixés pour une année civile complète et pour la durée légale du travail.

La grille de salaire s’impose à chaque entreprise du secteur de la métallurgie. Elle repose sur un système de classification des emplois et des compétences, qui est défini par la convention collective nationale de la métallurgie.

La grille de salaires métallurgie, également appelée barème des Salaires Minima Hiérarchiques (SMH), est établie pour chaque classe d'emploi (anciennement coefficient) de la classification, soit de A1 à I18.

Les montants des salaires minima hiérarchiques sont renégociés a minima annuellement afin de tenir compte de l'évolution des conditions économiques et des exigences légales comme le SMIC.

Ils peuvent également être adaptés, au prorata, en cours d’année en cas de changement de classification du salarié.

A noter enfin que les salaires minima hiérarchiques sont adaptés à l'horaire de travail effectif auquel est soumis le salarié dans l’entreprise. Ils supportent, le cas échéant, les majorations légales ou conventionnelles pour heures supplémentaires ou pour rémunération forfaitaire (forfait heures et forfait jours).

Pour savoir si le salarié bénéficie bien du salaire minima hiérarchique (SMH) qui lui est applicable, il faut tenir compte de l'ensemble des éléments bruts de rémunération, y compris des avantages en nature, versés en contrepartie ou à l'occasion du travail, quelles qu'en soient la dénomination, la nature, la périodicité ou la source juridique, soit de toutes les sommes brutes figurant sur le bulletin de paie et supportant les cotisations en vertu de la législation de Sécurité sociale, à l'exception des éléments suivants :

• la prime d'ancienneté ;
• les majorations pour travaux pénibles, dangereux, insalubres ;
• les contreparties salariales liées à des organisations ou conditions particulières de travail mais non versées en contrepartie ou à l'occasion du travail (notamment s’il existe du travail en équipes successives ou des astreintes au sein des entreprises) ;
• les primes et gratifications ayant un caractère exceptionnel et bénévole ;
• la rémunération supplémentaire au titre d'une invention de mission ;
• les sommes issues des dispositifs d'épargne salariale (primes d'intéressement, de participation et abondement de l'employeur au plan d'épargne salariale) ;
• les sommes qui, constituant un remboursement de frais, ne supportent pas de cotisations en vertu de la législation de sécurité sociale.

Le salaire minimum d'un cadre de la métallurgie est déterminé par la convention collective nationale de la métallurgie. Il est calculé en fonction de la classe d’emploi (anciennement coefficient) attribué à chaque cadre, lequel reflète notamment son niveau de qualification, d'expérience et de responsabilité.

Notons qu’avant le 1er janvier 2024 et l’entrée en vigueur de la convention collective du 7 février 2022, il existait une convention collective nationale applicable aux ingénieurs et cadres de la métallurgie. La notion d’ingénieur a disparu dans la nouvelle convention collective. Les anciens ingénieurs sont maintenant regroupés dans la catégorie générique des cadres.

Dans la nouvelle convention collective de la métallurgie, la catégorie des cadres correspond aux classes d’emplois F11 à I18.

Pour un cadre, le coefficient de base est généralement plus élevé que celui d’un non-cadre, ce qui se traduit par un salaire minimum plus élevé.

Le salaire minimum d'un cadre de la métallurgie correspond ainsi au salaire de base défini par le barème des salaires minima hiérarchiques de la convention majoré, le cas échéant, de différentes primes et avantages en nature.

Notons enfin que le salaire minimum d’un cadre de la métallurgie est majoré de façon forfaitaire pour lorsque ce cadre est soumis à une convention en heures ou en jours sur l’année. Cela concerne les salariés disposant d’une réelle autonomie et dont la nature des fonctions ne les conduit pas à suivre l'horaire collectif applicable au sein de l'atelier, du service ou de l'équipe auquel ils sont intégrés.

La catégorie des ETAM qui signifie Employés, Techniciens et Agents de Maîtrise correspond aux salariés non-cadres de la classification de la métallurgie.

Ainsi, depuis le 1er janvier 2024, les anciens « ouvriers, employés, techniciens et agents de maitrise » devenus « non-cadres » correspondent aux classes d’emplois A1 à E10.

Chacune de ces 10 classes d’emploi du secteur de la métallurgie correspond à un niveau de qualification, de connaissances et de responsabilité spécifique, avec des salaires minima adaptés.

Enfin le salaire minimum des non-cadres de la métallurgie est complétée par une prime d’ancienneté versée mensuellement et négociée au niveau territorial.

Dans certains territoires ainsi que dans l’ancien secteur de la sidérurgie, les salariés non-cadres peuvent également bénéficier de diverses primes et indemnités comme une prime de vacances, une prime de fin d’année, une indemnité d’éloignement domicile-travail, une indemnité de panier ou encore une indemnité de rappel.

Pour aller plus loin, consultez notre article Prime de vacances : ce que prévoient les conventions collectives de la métallurgie.

Le salaire des apprentis dans le secteur de la métallurgie est déterminé en fonction de plusieurs critères, notamment l'âge de l'apprenti et l'année de formation dans laquelle il se trouve. Conformément aux dispositions de la convention collective nationale de la métallurgie, les apprentis perçoivent un pourcentage du SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance).

Le salaire des apprentis est structuré de manière à refléter leur progression dans le cursus de formation, tout en tenant compte de leur âge. Cette structure salariale vise à encourager l'apprentissage et à garantir une rémunération juste et équitable pour les jeunes en formation.

Pour aller plus loin, consultez notre article La rémunération des alternants dans le secteur de la métallurgie