Etape
2 -
Aménager son poste de travail
L'aménagement optimal est celui qui permet une posture adéquate, à savoir :
- les pieds reposent à plat sur le sol ou sur un repose-pieds ;
- l'angle du coude est droit ou légèrement obtus ;
- les avant-bras sont proches du corps ;
- la main est dans le prolongement de l'avant-bras ;
- le dos est droit ou légèrement en arrière, et soutenu par le dossier.
Le fauteuil
Optez pour un dossier, une assise (et éventuellement des accoudoirs) réglables. Idéalement, le fauteuil présentera une profondeur permettant à l'opérateur d'appuyer le bas de son dos sans que le bord avant du fauteuil n'exerce de pression à l'intérieur des genoux et sera muni d'un rembourrage ferme offrant un bon appui et d'un tissu de revêtement poreux permettant une circulation de l'air. Le réglage doit être facile à effectuer.
Le plan de travail
Si vous utilisez un poste fixe, optez pour un plan de travail à 2 plateaux réglables en hauteur (un pour le moniteur et un pour le clavier et la souris).
Si vous utilisez un ordinateur portable, un seul plateau suffit évidemment, mais soyez là encore particulièrement attentif à la hauteur du plan de travail. Lorsque le plan de travail n'est pas réglable en hauteur, un repose-pieds permettra aux personnes les plus petites de maintenir leurs pieds à plat. Il devra être également non réfléchissant et de couleur claire, et devra permettre l'appui des mains et des avant-bras (80 à 110 cm de profondeur).
Les jambes doivent former un angle à 90 degrés.
Le bureau doit avoir une largeur minimale de 120 cm afin d'assurer une distance correcte du regard à l'écran.
L'écran
Placer l'écran droit devant pour éviter la torsion du cou ou la sollicitation des muscles oculaires. En général, la distance oeil-écran doit se situer entre 50 et 70 cm pour un écran de 14 pouces et entre 75 et 105 cm pour un écran de 22 pouces. Vos écrans doivent être orientables et inclinables.
Dans la mesure du possible l'écran devra être orienté perpendiculairement aux fenêtres afin d'éviter les éblouissements : l'opérateur ne doit pas recevoir la lumière du soleil dans les yeux ou sur son écran (distance écran-fenêtre > 1,5 m). Le haut du moniteur doit être réglé à la hauteur des yeux, sauf si le salarié porte des verres progressifs, et le bord du clavier situé à 10-15 cm du bord du plan de travail.
L'angle de vue optimal de situe entre 20 et 22 degrés.
Concernant l'affichage, il est conseillé de privilégier des écrans du type LCD, qui fatiguent moins les yeux et dégagent moins de chaleur que les écrans cathodiques. L'écran ne doit pas présenter de reflet et l'image doit être stable. Les filtres constituent une solution antireflet lorsque ceux-ci ne parviennent pas à être maîtrisés par une implantation ou un réglage correct de l'écran.
En cas d'utilisateur d'un ordinateur portable, il est nécessaire de prévoir un réhausseur (plan incliné). Si l'utilisation s'effectue sur des longues durées, il est préférable d'opter pour une station d'accueil reliée à un écran externe.
Le clavier et la souris
Le clavier devra se situer en face de l'opérateur mais pas au bord de la table (éloignement de 10 à 15 cm). L'épaisseur (environ 3 cm) et l'inclinaison (environ 5 à 12°) du clavier doivent limiter l'extension des poignets, c'est pourquoi il n'est pas conseillé d'en déplier les pieds.
Il faut éviter de poser continuellement les poignets sur le bord du bureau pendant la frappe. Celle-ci doit donc être effectuée avec les poignets le plus souvent « flottants ». Le clavier doit avoir une surface mate pour éviter les reflets.
La taille et la forme de la souris doivent être adaptées à celles de la main et à la latéralité de l'opérateur : ne pas utiliser une souris pour droitier si l'on est gaucher et vice versa. La souris doit se situer dans le prolongement de l'épaule, l'avant-bras étant appuyé sur la table. Si vous n'utilisez pas de souris optique, Il faudra également veiller à la nettoyer régulièrement.
Lorsque le salarié utilise un ordinateur portable, mieux vaut prévoir des périphériques d'entrée (clavier et souris standard connectés) plus confortables que les outils intégrés.
Convention collective "Transports routiers"(n° de brochure 3085)Pas de dispositions particulières
3 -
Organiser le travail
Temps de travail sur écran et pauses
Les effets des contraintes visuelles, posturales et mentales se combinent pour entraîner fatigue visuelle, troubles musculo-squelettiques (TMS) et stress. Il faut donc limiter la durée journalière de travail sur écran à 4 h.
Lorsque cela n'est pas possible, mettez en place des pauses. Afin d'éviter la fatigue, les TMS liés au travail sur écran, il est conseillé de faire régulièrement une interruption avec changement d'activité. Par exemple, des pauses de ¼ h toutes les 2 h ou de 5 mn toutes les 45 mn selon le type d'activité. Des pauses fréquentes, mais courtes, sont plus efficaces que des pauses rares mais longues, surtout si elles sont prises avant l'installation de la fatigue.
Pendant cette pause, le salarié doit quitter son poste de travail et bouger.
De manière générale, l'organisation du travail doit permettre une alternance entre le travail informatisé et d'autres tâches, de même qu'entre les postures et les phases d'appui et de non-appui des poignets sur le plan de travail lors de la frappe.
Salariés
Les salariés amenés à travailler sur écran de visualisation doivent avoir été reconnus aptes lors de leur visite médicale et être formés.
Pour vous aider à vérifier l'implantation et l'aménagement de vos postes de travail, vous pouvez créer une liste des points importants à vérifier comme dans le tableau ci-après.
Points à vérifier | Conformité | Commentaires |
C | NC |
Implantation du poste de travail |
Température | | | |
Humidité | | | |
Bruit | | | |
Éclairage | | | |
Aménagement du poste de travail |
Posture adéquate | | | |
Fauteuil / Siège réglable | | | |
Plan de travail | | | |
Ecran | | | |
Clavier | | | |
Souris | | | |
Salariés |
Visite médicale spéciale | | | |
Formation | | | |
À ce titre, une information des salariés sur l'utilisation des ordinateurs, la disposition de l'espace de travail, les gestions et postures (étirements, pauses, etc.) permettra de compléter assez utilement les mesures d'adaptation mises en place. Sur ce point, une aide précieuse peut vous être apportée par le médecin du travail, sans nécessiter forcément de recourir à un ergonome.
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